Assez curieuse, cette affirmation photographiée sur un mur de la ville lumière, signée d’une silhouette de dromadaire. Elle semble réfléchie puisqu’écrite (je n’ose dire calligraphiée) sur neuf carreaux de faïence assemblés puis collés sur le mur. Ce n’est pas un bombage réalisé à la va-vite, pas un pochoir que l’on peut répéter à l’envie sur toutes les places qu’on veut. C’est une inscription unique placée dans un lieu choisi.
Son texte est difficilement interprétable. Si on lisait le verbe briller à la place de brûler, l’interprétation serait facile : « On est entouré d’imbéciles, si l’on ne brille pas par son intelligence, on entre dans le rang des imbéciles et la lumière de l’esprit disparaît. » C’est d’un grand orgueil et d’un grand mépris des autres que de penser cela, mais la phrase est logique.
Mais c’est le verbe brûler qui est employé. Brûler, c’est se consumer, c’est se détruire ; d’une certaine manière, puisque la combustion semble volontaire, c’est se sacrifier. En quoi ce sacrifice ôte-t-il toute lumière ? Ce n’est plus mépriser les autres, c’est les nier.
À moins qu’il ne faille comprendre : « Si on ne brûle pas tous ses biens, tout ce qu’on a, on ne peut pas aller vers la lumière de l’illumination. » Trop compliqué pour moi, trop mystique, cette volonté de renoncement total. Et je ne suis pas sûr que cette troisième tentative de compréhension de la formule soit juste.
Ne reste plus qu’à allumer une lampe LED pour y voir plus clair. Elle a l’avantage, en plus, d’être économique. C’est bien pour les pauvres d’esprit.
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