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Petites presses jouets de Fornax [5]
On ne va pas aller jusqu’à prononcer de grandes phrases définitives comme : « Grandeur et décadence des petites presses jouets ! » avec cette cinquième presse ici présentée, mais presque. Le bois, matériau noble, y est abandonné au profit de la tôle emboutie. La fabrication est plus industrialisée ; elle met donc le jouet un peu plus à la portée des bourses qui ne sont point trop rebondies. Mais, grand avantage, ce passage à l’industrialisation et au métal a permis une plus grande complexité de la machine. Nous verrons cela bientôt. Selon toute vraisemblance, cette presse a été fabriquée aux alentour des années 1950. D’autres exemplaires que le nôtre ont été et seront (probablement) proposés en meilleur état, complets, bien à l’abri dans leur boîte en carton d’origine et dotés de tous leurs accessoires. La nôtre nous est arrivée en l’état, voici fort longtemps, avec trois châssis seulement, et la rouille qui avait alors un peu commencé son travail n’a fait que progresser au fil du temps. Les dimensions de la presse sont les suivantes : 22 cm de hauteur, 17 cm de largeur, 18,5 cm de longueur.

Cette presse reprend exactement le principe des vraies presses à platine, avec son marbre vertical et sa platine mobile, sur laquelle est placé le papier, qui vient chercher l’impression sur la composition fixée sur le marbre.

La platine, ici, est recouverte d’un caoutchouc rouge et mou qui favorise l’impression. Les taquets de positionnement du papier sont remplacés par une petite barre grise placée sur le côté inférieur et sous laquelle le papier peut être coincé. Côté marbre, tout en haut, le rectangle gris (et non encré sur la photo) est l’encrier de la presse. C’est un feutre que l’on peut imbiber d’encre à tampon. Car l’authentique encre d’imprimerie des presses déjà présentées est remplacée par de l’encre à tampon et les caractères typographiques en alliage plomb-antimoine-étain par des caractères en matière plastique souple, comme sur les timbres à composer soi-même.

La presse est actionnée par une manivelle qui entraîne des roues dentées. Sa rotation permet à la platine, et au papier placé sur elle, de venir au contact de la composition encrée du marbre pour procéder à l’impression. Dans le même mouvement, juste avant, le rouleau encreur vient encrer la composition puis, alors que le papier s’imprime, de se recharger en encre sur le tampon encreur. Il redescend pour encrer à nouveau la composition alors que la platine s’écarte du marbre pour que l’on puisse ôter la feuille imprimée et la remplacer par une feuille vierge.

Gros plan sur les caractères en matière plastique, le rouleau encreur, et la platine avec sa barre-taquet dans sa partie inférieure. Les caractères sont coincés et immobilisés en les faisant entrer un peu en force entre deux petites barres cylindriques.

À droite, un châssis de six barres cylindriques pour composer le texte. Elles permettent une composition libre de cinq lignes ; à gauche, un châssis porteur d’une illustration plastique en relief d’inspiration quelque peu coloniale. Les pays d’Afrique francophone n’avaient visiblement pas encore acquis leur indépendance au moment de la fabrication du jouet.
Les billets des quatre premières presses jouets :
Petite presse 1900.
Presse pliante en bois.
Petite presse à levier en bois.
Grande presse à vis en bois.
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