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Ateliers typographiques
Frédéric Tachot
L'association Format typographique est accueillie à Saran (Loiret) depuis 2006, dans deux grandes salles d'une ancienne école... Son fondateur, Frédéric Tachot, est un touche à tout de la typographie : compositeur, imprimeur, fondeur, mécanicien, il maîtrise tous les poste. Fort en gueule, haut en parole et en couleur, il n'arrête cependant pas. Oui, contrairement à beaucoup, parler ne l'empêche pas d'agir. Il vibrionne dans tous les sens, jamais de façon inutile. C'est pour cela qu'un photographe n'arrive jamais à le saisir correctement. Heureusement que le matériel de Format typographique est plus posé.
Frédéric Tachot tel qu'en lui-même il est (cliché flou, comme il se doit).
L'atelier de Format typographique est l'un des plus beaux et des mieux équipés qu'on puisse voir sous nos latitudes. On en conviendra aisément après avoir regardé les clichés qui suivent. Un atelier qui ressemble à un musée, mais qui n'en est pas un car le matériel est utilisé et amoureusement entretenu. Chapeau M. Tachot !
Notre homme a des choses à faire ailleurs.
Alors il s'en va après avoir autorisé votre serviteur à prendre toutes les photos qu'il veut. Puisqu'il en est ainsi, on ne va pas se gêner ! Suivez le guide.
Vue générale de l'atelier.
– Heu, tu déconnes pas, tu me piques rien !
– Ah, je garantis pas. La petite Stanhope à côté de toi me fait bien envie. Et j'ai justement un sac plastique vide dans ma poche révolver...
Sur l'étagère :
Des lève-lignes en plomb, fabrication maison, un lino, un chien (petite brosse).
Presse à bras métallique Stanhope. Derrière, des rangs de casses, au fond le lingotier, une presse à épreuves Korrex au fond à droite.
Le lingotier, la Korrex, des meubles à roulettes pour la conserve.
Au premier plan à gauche, petite presse à épreuves de relecture. Derrière sur la table un coupoir biseautier (le manche d'un coupoir simple entre les deux).
Brosse à formes, galées empilées, pots d'encre dans le fond.
Un rang à droite, le coin fonderie dans le fond.
Machines de composition chaude. Linotype (composition ligne-bloc), Elrod (filets), Ludlow (gros corps).
Pantographe.
Meuble à cases pour pièces détachées.
Fondeuses Monotype (composition en caractères séparés).
Fondeuses Monotype.
Claviers Monotype dont un seul a ses touches.
Fonderie manuelle.
Deux machines à fondre à manettes, un moule à arçon (boucle métallique), au premier plan à droite, boîte de poinçons et matrices.
Idem, autre angle de vision.
Fondeuse ligne-bloc Linotype de face.
Fondeuse ligne-bloc Ludlow. Elle peut fondre du corps 6 au 72 mais on ne l'utilise presque exclusivement que pour les gros corps.
Casses de caractères en bois.
Deux presses à platine Heidelberg.
Presse à balancier.
Fondeuse de saumons et saumons au premier plan. Un saumon est un lingot d'alliage typographique d'environ 8 kg.
Petit bazar de pièces détachées.
Presses à platines à pied (2 au premier plan) et à main, piqueuse à cheval (verte), massicot.
<Presse à platine à pied (pédalette).
Presse à platine de table, à main.
Presse à platine (pédalette, une autre).
Presse à platine (pédalette, une troisième, celle du milieu).
Presse lithographique (bête à cornes), de face.
Presse lithographique (bête à cornes), de profil.
Le compositeur au travail. La casse devant lui, un caractère dans la main droite, le composteur dans la gauche.
CLS
novembre 2010
Réaction n°1
Bonjour,
Frémissement évidemment. Cet atelier me met en mouvement et je rêve : je prends un composteur, je me dirige vers le lingotier pour prendre un lingot sur 25 cicéros, ou plusieurs filets cuivre, je justifie le composteur (à frottement doux bien sûr). Ensuite avec ma maquette et ma copie, je me dirige vers la première casse que je vais tirer pour la mettre sur un rang. Là, je commence à composer et petit à petit, je place les lignes composées (en ayant mis un interligne pour les retirer du composteur) dans la galée. Une fois ma "compo" terminée, j'entoure la compo d'une ficelle sans faire de noeud mais en glissant le dernier bout dans les ronds de ficelle qui entoure la compo et hop entre quatre doigts, je me dirige vers la presse à épreuve (Une Deberny et Peignot N° 1 bien classique et fidèle). Rouleau, encrage, feuille, épreuve, ah pas mal ! Relecture, bon à tirer éventuellement. Ah j'attrape un châssis d'ofmi, lingot, serrage et en machine...
J'ai du matériel typo à la maison et je bricole naturellement, mais un atelier comme celui de M. TACHOT, me fait rêver, il y a tout le matériel que j'aime, et je sens l'odeur suave qui se dégage de ces clichés, mélange d'odeurs d'encre, de papier, de plomb, d'huile, qui mêlées, vous place dans un univers à part, un monde où vous êtes chez vous...
J'ai même repéré une presse à bras, comme celle de mon apprentissage, elle datait de 1856 et lorsque nous faisions des affiches en 2 coul. pour le 14 juillet, on faisait sécher les affiches sur des cordes. Mon maître d'apprentissage, me disait : "Appuyez donc moins fort le rouleau, ça bouche dans le 14".
Vous l'aviez compris, l'encre bouchait le creux des caractères. Je tenais le rouleau correctement, je le dis 35 ans après, l'encre était trop fluide, mais à cette époque-là, même quand on avait raison, on fermait sa gueule. Trouver une autre place était aisé à ce moment-là, et j'ai continué à balader mon Saint-Jean... J'avais les mains pleines d'ampoules, ma veste de travail était pleine d'encre, et j'avais facile 35 ans de moins... et l'amour de la typographie, lui est intemporel... avoir un composteur à la main c'est toucher un peu à l'éternité, une sensation que nul "typographe de clavier informatique ne connaîtra jamais".
Ce lieu mérite de durer longtemps, et la magie que j'en perçois, c'est qu'il fonctionne, qu'il n'est pas figé, c'est ça qui en fait tout l'intérêt... mais j'ai confiance, la typographie au plomb est loin d'être morte, elle sommeille un peu seulement, elle reviendra, pourquoi ? Parce qu'elle maîtrise le temps, elle permet un rapport simple aux choses, dans le respect de règles incontournables, et est un enseignement à elle seule : il n'y a pas de liberté sans cadre ! et un jeune sans le savoir, c'est ça qu'il recherche, la liberté dans le choix de contraintes admises et acceptées. Alors flotte le plaisir de se sentir à sa place. Merci Monsieur TACHOT. Gilles, dit "Gilouletypo".
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George Auriol
sur l'ultime création
de M. Pullmann
20 pages,
format 11,2 x 13 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
... pour ceux qui auraient la flemme de chercher.
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