Ateliers typographiques
atelier La Feugraie
Alain Roger

La prise de vue est ancienne. Elle date de 2005. Elle est donc, dix ans après, un témoignage et un souvenir. Un beau souvenir. Celui d'un moment privilégié où se retrouvèrent au lieu dit Les Fosses (près de Saint-Pierre-la-Vieille, dans le Calvados) Jean-Hugues Malineau (poète et responsable des éditions Commune Mesure) et madame, Gérard Bialestowski (romancier et poète) et madame, Christian Laucou (écrivaillon et responsable de Fornax éditeur) et madame, accueillis par Alain Roger (responsable des éditions La Feugraie) et madame.

Pendant le séjour fut accordée une visite de l’atelier de typo d’Alain Roger, hélas un peu délaissé par ce dernier.

Alain Roger, tel qu'en lui même il est.

L’atelier se trouve dans un autre bâtiment que la maison d’habitation. Mais ne traînons pas et passons tout de suite au matériel.

Un rang et son lot de casses et de plomb.

Rangs et compositions.

Un interlignier coincé entre deux rangs.

Deux linotypes, ces merveilles absolues de la mécanique, une invention du 19^e siècle.

Matrices de linotype, un peu sales.

Composition en lignes-bloc obtenue sur linotype.

Meuble à ranger les filets (ou les interlignes).

Filets mats de différentes épaisseurs.

« mal », de beaux caractères bois qui font du bien à voir.

Casse de caractères bois.

Caractères bois en vrac posés sur un Derriey.

Le coupoir Derriey de la Fonderie typographique française, bien complet de ses 4 cales servant à obtenir des coupes sur un nombre juste de ciceros (cale 0), nombre juste plus 3 points (cale 3), plus 6 points (cale 6), plus 9 points (cale 9), ainsi que sa cale à biseauter les filets suivant plusieurs angles différents (le fer pentagonal). C'est la Rolls-Royce des coupoirs-biseautiers.

Vignettes plomb, dont certaines appartenant au Super Veloz (on excusera le flou involontaire de la photo).

Nature morte à la composition et à la truelle.

Presse typographique Presto Match II. Elle peut imprimer jusqu'à 5000 feuilles par heure, des feuilles au format 32 x 45cm, pour des grammages variant de 18 à 400 g au m². Devant la presse, M^lle Anita L. et Catherine Chauvel qui réalise une couronne de marguerites pour cette dernière.

L’atelier vu de la Presto. Les rangs de casses dans le fond et, de gauche à droite: Catherine Chauvel à son ouvrage, Anita L., Esther L., Jean-Hugues Malineau, Alain Roger.

Des pots d'encre typo.

 Une couseuse à livres qui se cache sous l’escalier de peur qu'on lui donne du travail.

Sous trois merveilleux faire-part de décès, un massicot électrique idéal, un meuble à l'usage non identifié et, posé sur lui, ce qui semble bien être un gramophone.

L'atelier, vue zénithale. Dans le fond, on distingue une presse à épreuves Fag (demi-raisin ? demi-Jésus ?).

Souhaitons que les fleurs de pavot dont les pétales s'étalent sur une feuille de tirage n'aient pas définitivement endormi cet atelier.

... Mais Alain Roger semble se dire : « Comment réveiller tout ça ! ».

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CLS
juin 2015