En passant :  Pourquoi « genre » est masculin même quand il est féminin ?  Soulignac
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Thomas Braun
La Bénédiction
des fromages

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8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
30 €

 __________

CLS
A pas feutrés

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Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
250 €

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Marie-Rose de France
Dits

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26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
60 €

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Pierre Pinelli
Molitor

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24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
60 €

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Le livre commenté

Marie-Rose de France
Dits

frnx-283-mini.jpg

36 p., format 10 x 14 cm.
composé et imprimé en
typographie au plomb
Tirage à 120 exemplaires.
60 €

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Cathédrale  -  par cls

Cochons

Comme dans le billet d’hier, nous sommes à Troyes. Nous avons traversé la place devant la cathédrale pour examiner de plus près l’édifice, plutôt imposant. Nettoyée il n’y a pas très longtemps, cette petite chose gothique est restée dans son jus médiéval. Elle n’a pas été détruite par la Première Guerre mondiale comme la cathédrale de Reims, elle n’est pas purement 21e siècle avec une flèche imaginée au 19e comme celle de Paris. On fait le tour, le nez en l’air comme à notre habitude, et on remarque quelques détails curieux que l’on trouve amusant de vous rétrocéder ici. On a été aidé, il convient de le dire pour être honnête, par une rencontre fortuite qui nous a mis la puce à l’oreille et le doigt dessus (en même temps).

Le cochon. Ce brave animal cousin domestiqué du sanglier si cher à Obélix [†] et consorts [*] a des rapports bien particuliers avec les trois grandes religions monothéistes. Rejeté comme impur, et interdit à la consommation par la première et la troisième, il est très bien accepté par la deuxième dont les fidèles ont fait un élément de choix dans leur gastronomie. Antoine en fit son compagnon et ainsi fut promu au grade de saint patron des cochons, puis plus généralement des animaux domestiques. On a la gloire qu’on peut. À ne pas confondre avec l’Antoine de Padoue qui vous retrouve vos clefs de voiture quand vous les avez égarées et que vous devez fissa fissa aller chez le médecin, chez votre amant ou chez votre maîtresse. L’Antoine dont on parle ici, c’est que l’Antoine des cochons et des tentations par un vilain méchant diable. Pour résumer, les catholiques apostoliques et romains qui construisent des cathédrales aiment bien les cochons, pas les autres qui ne sont pas des gens très catholiques, vu du Moyen Âge.

Donc, le nez en l’air, on tourne autour de la cathédrale de Troyes pour en admirer les sculptures décoratives et on arrête le regard sur un détail.

Cochon-1.jpg

C’est bien sculpté, c’est joli, c’est bien nettoyé mais pour l’instant, on ne voit pas trop les détails. Faut agrandir encore un peu plus.

Cochon-2.jpg

Là, on voit un cochon de lait qui tétouille une dragonne (une femelle dragon). Pourquoi pas ? C’est la grande solidarité entre les animaux. On a bien vu des chiennes laisser tétouiller des chatons et des louves laisser tétouiller des Romulus et des Rémus. Pourquoi pas des dragonnes et des cochonnets ? J’en entends déjà dire : « Oui, mais les dragonnes, ça n’existe pas ! » Qu’est-ce qu’ils en savent ? Peut-être qu’il n’y en a plus maintenant parce que dans notre stupidité de bipède et fier de l’être, on les a tous exterminés. Ça serait pas la première fois qu’on commettrait des atrocités. Et puis, c’est pas parce qu’on n’a jamais vu un quelque-chose que le quelque-chose n’existe pas. Moi, j’ai jamais vu un Français content, mais pourtant, ça doit exister, quelque part.

Cochon-3.jpg

Autre détail, plus troublant encore. Un petit angelot qui fait son affaire à un cochon. Ça peut paraître choquant à certains yeux pudibonds, mais c’est sur une cathédrale quand même. D’accord, c’est sur le mur de la cathédrale à l’extérieur. On peut faire tout ce qu’on veut à l’extérieur d’une cathédrale, c’est seulement à l’intérieur que c’est sacré, et catholique, et apostolique, et romain comme Romulus qui tétouille une louve.

Et puis, ça répond clairement à la question qu’on se posait sur le sexe des anges. Ils ont des petits zizis, les anges, et ils savent s’en servir. Certes, il est vrai que la morale bipédique en général, et la morale chrétienne en particulier réprouvent la bestialité. Il y a même des lois bipédiques qui l’interdisent purement et simplement pour protéger nos frères animaux. On pourrait leur transmettre des maladies vénériennes, et ça serait pas bien. Mais là, on n’a pas affaire à un bipède, on a affaire à un ange. C’est pur, un ange. Ça ne peut pas transmettre une maladie vénérienne. Le cochon, il ne risque rien. Maintenant, reste à savoir si le cochon apprécie le traitement qu’on lui fait. Est-il consentant ? C’est important, le consentement, même chez les cochons. À la tête qu’il fait, sourcils froncés et groin grand ouvert, on dirait bien qu’il n’est pas trop heureux de l’aventure, d’autant plus qu’il est sur un rebord et qu’à cause des trépidations de l’action en cours, il risque de se casser la gueule. En revanche, l’angelot semble prendre son pied et s’ils doivent tomber du rebord, lui, il s’en fout, il a des ailes.

À ce stade de notre étude, il faut qu’on se souvienne de l’adage qui affirme qu’en tout homme (bipède de sexe masculin), il y a un cochon qui sommeille. Mon cochon, en ce moment, est bien endormi, c’est pour ça que je peux écrire tout ça. Il n’est pas encore au courant. On verra (!) ça à son réveil. Si je pousse le raisonnement jusqu’au bout à partir de l’adage, on a peut-être affaire ici à une parabole. Le cochon, ça serait l’homme, un homme qui a fait tant de vilenies depuis qu’il existe que les anges n’ont plus d’autre solution pour le remettre sur le droit chemin que de lui transmettre un peu de foutre sacré. Reste à savoir maintenant ce qu’il va pouvoir en faire et si ça va l’améliorer...

Allez, on se quitte maintenant, mais avouez que raconter des cochonneries, ça nous change un peu de la typo, non ?

Publié le 26/08/2025 @ 11:31   Haut
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