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L’homme au coin
10 pages,
format 8,5 x 8,5 cm.
tirage à environ 30 exemplaires en typographie au plomb.
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
(vidéos)

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Des barbares...
... pour ceux qui auraient la flemme de chercher.

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Fourneau et Fornax

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Encore une presse en bois pour ce quatrième jouet. Une presse à vis, comme la deuxième presse présentée, mais beaucoup plus grande qu’elle. Qu’on en juge : sa hauteur est de 34 cm hors vis, 48,5 cm vis serrée, 59,5 cm vis desserrée au maximum ; sa largeur est de 21,5 cm ; sa longueur de 42 cm. Elle peut imprimer des feuilles de papier de 11 x 15 cm, un format considérablement plus grand (heu, n’exagérons toutefois pas…) que celui possible sur les trois premières presses présentées, de l’ordre de 6 x 9 cm.

Elle est aussi la première, jusqu’à présent, à porter une étiquette en laiton qui indique sa marque et sa provenance : C’est une presse parisienne qui provient du Paradis des enfants, jeux et jouets, une boutique sise (mazette !) au coin du 156 rue de Rivoli et de la rue du Louvre, tenue par Perreau fils. Encore un jouet qui ne devait pas être prévu pour les enfants de pauvres. Mais il faut de tout pour faire un monde (comme dit l’adage), même des riches, hélas !

Un articulet du Journal des jeunes mères et de leurs bébés, daté du 1er octobre 1877 permet non seulement de dater cette presse, mais aussi de la nommer : la Mignonne. Merci Gallica.

Cette presse nous est parvenue dans un état moyen. Il nous a fallu la nettoyer et restaurer son tympan. N’ont été gardés que ses montants de bois. Le reste de ce tympan a été remplacé extérieurement par un papier marbré (pour faire joli) et intérieurement par une fine toile blanche (du drap).

Vue de dessus. Le tympan a été basculé grâce aux petites charnières. Il a été agrémenté de deux taquets supplémentaires de fabrication maison placés de part et d’autre du seul taquet d’origine. Cela pour plus de précision dans le positionnement de la feuille à imprimer. À gauche du tympan, découvert par son basculement à 180°, se trouve le marbre qui peut accueillir des caractères typographiques traditionnels. La composition (ici une petite linogravure) est serrée uniquement par deux vis en bois. Nous avons complété ce serrage par un serrage latéral que l’on distingue au-dessus de la linogravure, contre le châssis de bois du marbre. Le fond du marbre, initialement de bois seul, a été renforcé par une plaque d’acier.

Détail des taquets de fabrication maison en clinquant de laiton, collés à la va-comme-je-te-pousse sur le tympan pour les besoins de la photo (désolé !).

Une feuille de papier à imprimer ocre jaune est placée sur le tympan pour une simulation de l’impression. Pour empêcher son basculement lors du retour du tympan sur la composition censément encrée, elle est glissée sous une bande de papier blanc fixée au tympan.

Le tympan est rabattu. L’ensemble tympan-marbre peut être placé sous la platine de bois.

En tournant la vis, la platine descend pour presser le typan porteur de la feuille à imprimer contre la forme imprimante. Une fois la pression exercée, et donc l’impression réalisée, il reste à relever la platine avec la vis, à sortir le châssis-marbre, à faire basculer le tympan et à récupérer la feuille imprimée. Ne reste plus alors qu’à encrer à nouveau la forme d’impression et à placer une nouvelle feuille sur le tympan.

La Mignonne est munie d’un tiroir…

… pour y loger du petit matériel (qui ne nous est pas parvenu lors de son achat) : caractères, lingots et interlignes, serrages et clés de serrage, illustrations, etc.

Cette presse a servi (entre autres utilisations) en 1998 pour l’impression en public de la couverture du minuscule 4 bricoles, en plein air, dans le Jardin des Tuileries à Paris, lors d’une manifestation artisanale.
Les billets des trois premières presses jouets :
Petite presse 1900.
Presse pliante en bois.
Petite presse à levier en bois.
Troisième presse jouet, aujourd’hui. Elle est en bois comme la précédente, et elle date approximativement des mêmes années, c’est à dire des années 1920. C’est une presse à levier. La platine y est fixée et vient se positionner exactement sur le marbre qui contient la composition. Elle mesure 11 cm de haut levier baissé, 33 cm de haut levier levé, 15 cm de large et 21 cm de long.

Le levier relevé laisse apparaître le marbre qui contient une composition plomb traditionnelle — Fornax — réalisée avec le plomb de l’atelier, car la presse a été achetée (voici fort longtemps) sans ses accessoires et sans aucun caractère. La composition a été réalisée de Banville de corps 24. On peut constater (hélas !) que les deux petits rouleaux encreurs sont en très mauvais état et ne sont plus à même de réaliser leur tâche correctement.

On place le papier à imprimer sur la platine.

Gros plan sur la composition.

Le marbre est mobile et peut passer sous les rouleaux pour encrer la composition. Des petits et longs ressorts latéraux permettent au marbre de revenir dans sa position initiale pour procéder à l’impression.

Le levier permet la pression du papier sur le caractère encré.

Autre angle.

Vue de derrière.

Le levier relevé montre l’impression (plutôt de mauvaise qualité ici, en raison d’un mauvais encrage de l’utilisateur : n’incriminons pas la presse !)

Les billets des deux premières presses jouets :
Petite presse 1900.
Presse pliante en bois.
La deuxième presse jouet présentée (voir billet d’hier →ici) est une presse pliante en bois. Elle date sans doute des années 1920. Elle se présente initialement sous la forme d’une boîte fermée d’un crochet et d’un piton dont sortent deux vis en bois sur l’un des petits côtés. Elle mesure 9 cm de haut, 12,5 cm de large et 24 cm de long.

La boîte, une fois ouverte, montre sur la gauche la petite réserve de caractères typographiques destinés à son utilisation, et la presse au repos sur la droite. Dans le fond, une petite balle d’imprimeur.

Les caractères vus de plus près. Ce sont de vrais caractères typographiques, à la hauteur en papier conventionnelle de 23,56 cm. On a affaire à un Garamond Monotype de corps 12, ou à un caractère qui lui ressemble fort.

Sur la partie droite se trouve la presse pliée, construite en chêne, à l’exception de la vis (en buis, en hêtre, difficile à dire) dont la partie supérieure est protégée d’un vernis rouge. Dans le fond, sous la vis de la presse, la petite balle. À l’extrême droite, on aperçoit un fragment des deux vis de pression en bois (probablement du hêtre).

La platine est levée, une feuille de papier à imprimer est posée sur elle ; la composition — le mot Fornax — est positionné sur le petit marbre, serrée par les deux vis de pression.

Il ne reste plus qu’à encrer la composition avec la petite balle.

La presse montée et en pression. La vis pousse sur la platine qui presse le papier contre les caractères encrés.

Gros plan sur la vis qui presse la platine.

C’est bientôt Noël, alors, c’est dit, on va faire une petite série de billets autour des petites presses jouets de Fourneau-Fornax.
On commence avec une jolie presse fabriquée aux alentours de 1900 (on est preneur de toute information qui préciserait la date : on a eu la flemme de chercher). Elle est en fonte d’aluminium et en bois précieux. Elle devait coûter très cher et elle n’était donc pas réservée au petits enfants de prolétaires qui ne pouvaient que rêver d’en avoir une sans avoir la possibilité de concrétiser ce rêve.

Sur la photo, le rouleau encreur beige est positionné sur la table à encrer où il vient à se recharger en encre. En appuyant un peu plus sur la platine en bois, l’impression se fait (on distingue un peu du papier qui dépasse de la platine). En remontant la platine pour récupérer le papier imprimé, le rouleau passe sur la forme d’impression pour l’encrer à nouveau.

La platine est en l’air, le papier est imprimé on peut le remplacer par du papier vierge pour une autre impression. On constate, sur la photo que la presse n’est pas réellement encrée, mais on fait semblant pour expliquer le principe.

Le rouleau encreur qui est bien vieux est tout craquelé, c’est pour cela qu’on ne l’a pas encré. On distingue la composition, juste devant lui : Éditions du Fourneau. La composition est tenue par des petits morceaux de bois, serrés par des vis attenantes au marbre de la machine.

La composition se fait en utilisant de vrais caractères typographiques en plomb (enfin… en alliage plomb-antimoine-étain). Leur différence avec les caractères utilisés par les typographes professionnels : ils sont moins hauts. Leur hauteur en papier est de 17 mm au lieu de 23,56 mm pour les caractères qui vont sur les presses qui ne sont pas des jouets. Ils n’ont pas été fondus ainsi. Ils ont été fondus comme s’ils avaient dû fonctionner sur une vraie presse, et ils ont été rabotés par la suite. Ils sont conservés dans une jolie boîte décorée à couvercle en verre qui fait office de casse. On peut constater la différence de hauteur en papier des caractères de la presse (du corps 12) avec la hauteur en papier d’un caractère traditionnel posé à côté (du corps 6).
La presse fait 26 cm de haut platine levée et 14,5 cm platine baissée. Sa largeur est de 15 cm et sa longueur de 25 cm.
« On n’arrête pas le progrès : sa marche est irrésistible », affirmait A. Buisson en 1848 dans une publication de l’Association démocratique des amis de la Constitution. Ce n’est pas faux. La preuve en est apportée une fois de plus par la très savante revue en langue anglaise International Journal of Printing Technology (IJPRT) dans l’un de ses derniers numéros.

L’on y apprend qu’après de nombreuses années de recherches a enfin été mise au point une petite machine à imprimer les dates sur les œufs lors de leur ponte. La machine est fixée sur le bas du dos de la poule sans la gêner outre mesure. Elle se met en marche automatiquement dès que la poule commence la ponte et imprime, suivant le réglage qu’on lui a donné, la date dans un corps plus ou moins gros. Pour les besoins de l’image, le plus gros corps a été choisi.
La conception de cette machine est due à une collaboration internationale. Les poules d’essais ont été fournies par l’Irlande, la technologie de la machine à imprimer a été conçue en Chine et les fontes originales ont été dessinées par un studio graphique américain basé à New-York.
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