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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
Auteurs
Chronologique
Des barbares...
Casses
Divertissements
Fin-de-Siècle
Fourneau et Fornax
Impressions
Typographie
... pour ceux qui auraient la flemme de chercher.
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Il y a des murs vierges, et des murs qui ne le sont plus. Ceux-là peuvent être tagués (beurk !), graphés, sloganés*, ou poétisés. Ce mur-là, au-dessus, est poétisé d’un distique poétique, et tic, et tac, et toc. Un distique qui rime (refrain, parfum) pour que le passant qui passe — et qui n’est pas trop pressé de se rendre à son boulot (le matin) ou de retrouver sa petite famille (le soir) — puisse s’arrêter et le lire et comprendre que c’est de la poésie et s’en imprégner l’âme et le corps jusqu’à ce que les synapses provisoires pètent et que le passant qui passe oublie tout de sa lecture parce qu’il a autre chose à faire qu’à penser à la poésie vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
C’est pas seulement la rime qui fait qu’on sait que c’est de la poésie. La rime, c’est plus obligatoire depuis quelques lurettes. C’est qu’on ne comprend pas tout quand on lit. Parce que la poésie, ce n’est pas des mots, pas du langage, pas du discours politique, pas de la notice d’utilisation. D’ailleurs, il n’y a pas de notice d’utilisation pour la poésie, cela dit en passant, comme le passant qui passe et qui a lu le distique poétique. La poésie, c’est une excrétion de l’âme qui s’exprime avec des mots parce qu’elle ne peut pas faire autrement pour se faire comprendre des bipèdes comme, par exemple, les passants qui passent.
Quand il n’y a pas de bipèdes qui trainent dans le coin, la poésie, elle flotte dans l’air, comme une âme en peine. Elle scrute, elle scrute, elle scrute... et quand elle trouve un bipède à son goût et à la portée de sa main (Est-ce qu’elle a des mains, la poésie ?... sais pas.), paf ! elle lui tombe sur le paletot et elle l’imprègne. Parce que, faut pas croire que la poésie imprègne n’importe qui. Elle sélige. Elle choisit. Elle élit. Et l’élu est sacré Poète (avec un P majuscule, s’il vous plaît !), d’un seul coup. Et d’un seul coup, il y a une petite lueur dorée qui flotte au-dessus de sa tête. La poésie, c’est comme une maladie. Euh, c’est pas comme une maladie, c’est une maladie. Tout court. Grave, la maladie. On choisit pas quand on l’attrape et on ne peut jamais s’en débarrasser. On a beau faire, c’est fini, on l’a, on la garde. On peut pas faire autrement.
La poésie, elle vous fait pas tousser, et vous donne pas de la température, non. Elle vous fait prononcer des mots que le vulgaire passant qui passe ne comprend pas toujours. C’est comme ça, c’est le symptôme. Bien sûr, les autres qui ont attrapé la maladie de la poésie, ils comprennent, eux ! Et il font des clins d’œils pour dire qu’ils ont compris, et ils font des sourires, et ils tapent dans leurs mains et ils disent « Bravo, bravo ! ».
Là, dans le distique du mur, on a « l’assiduité du refrain ». Est-ce que c’est assidu, un refrain ? Sais pas trop... c’est répétitif, ça, oui, mais assidu... Quand on a un boulot à faire et qu’on ne recule pas pour le faire, qu’on ne procrastine pas, on est assidu ; mais quand on a un refrain dans la tête parce qu’on a entendu une chanson stupide à la radio ou sur son téléphone connecté dent-bleue, on a la tête farcie du refrain répété en boucle, répétitif à domphe, si tant qu’on a envie qu’il sorte de la tête fissa-fissa.
Il y a aussi « la cigüe de ton parfum ». Est-ce qu’on fait du parfum avec de la cigüe ? Là encore, sais pas. Faudrait demander à Socrate. Mais Socrate, il est mort, il peut pas répondre. Et puis Socrate, il est philosophe, pas poète, il sait sûrement pas répondre. Peut-être même qu’il ne se parfumait pas à la cigüe, allez donc savoir !
Et dans ce bout de phrase à la cigüe, on a un « ton ». Le poète s’adresse à son égérie pour dire qu’il a tout pigé et que le parfum de l’égérie est dangereux comme de la cigüe et chiant comme un refrain qui se répète. C’est tout ? Oui, c’est tout. Du moins, c’est tout ce que j’ai pigé, moi. Mais moi, je ne suis pas poète, alors...
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* Ornés d’un slogan politique ou syndical, vous aviez tous compris. Cette note astérisque (et périls) était inutile, hein ?
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