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L’homme au coin
10 pages,
format 8,5 x 8,5 cm.
tirage à environ 30 exemplaires en typographie au plomb.
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
(vidéos)

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Chronologique

Des barbares...
... pour ceux qui auraient la flemme de chercher.

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Fourneau et Fornax

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Tu vas voir, c’est simple, qu’il m’a dit. Ah bon ? tu crois, que je lui ai répondu, dubitatif. Oui, qu’il m’a dit, si tu suis bien mes instruction, tu peux pas te tromper et tu trouves le trésor. C’est aussi simple que dans les livres, qu’il a ajouté. Ah bon ? que j’ai répété en l’écoutant et en le regardant gesticuler. Oui, qu’il m’a dit, tu suis le chemin que je viens de t’indiquer en comptant bien tes pas et en suivant l’orientation sur ta boussole et tu arrives devant le mur. Bon, j’ai compris, que je lui ai répondu pour lui prouver que j’avais compris. Bien, qu’il m’a dit. Ensuite, quand tu es devant le mur, il faut que tu repères une grosse pierre à la hauteur des yeux et tu appuies sur l’anfractuosité orange. Et alors ? que je lui demande, interrogateur. Alors, qu’il m’a dit, tu fais apparaître les inscriptions qui étaient cachées dans la pierre. Et les inscriptions, c’est comme une carte, qu’il ajoute. Et alors ? que je lui demande encore. Bah, tu suis la carte jusqu’à la croix, qu’il me répond, et tu trouves le trésor. C’est simple, non ? qu’il ajoute encore. Oui, que je lui réponds, c’est simple.
Mais c’est quelle croix ?
& de ses couleurs

Sans aucun doute, il faut trouver une symbolique derrière ce bas relief collé sur un mur, au su et à la vue de tout un chacun, dans la catégorie des bipèdes issus d’une tribu plutôt citadine. Une symbolique en noir et blanc sous un écrasant soleil de plomb (Une fois de plus, le soleil est de plomb pour justifier sa présence sur ce blog. Enfin, c’est lui qui a décidé d’être de plomb. On l’aurait accepté ici, même s’il avait été d’un autre métal beaucoup moins lourd, du zinc, ou de l’aluminium, par exemple.)
Quand on l’a pris en photo pour garder son souvenir par devers nous, on ne s’est pas posé la question de savoir pourquoi on avait décidé de prendre la photo. On l’a prise, un point c’est tout. C’est après, en la revoyant, qu’on a commencé à se poser des questions. Pas sur l’auteur, il est anonyme. Et après tout, l’auteur, on s’en moque un peu de savoir qui il est. C’est ce qu’il représente et la façon qu’il a eu de le représenter qui importe. En quelques mots, ce qui nous importe c’est ce qu’il veut dire, ce qu’il veut nous transmettre, ce qu’il veut que nous comprenions nous autres pauvres bipèdes incultes, pauvres passants qui passent, la tête vide et le pas altier… Enfin, altier, altier, ça dépend… Si on est chargé comme un baudet par des achats compulsifs, ou si on est un vieillard pré-sénile, cacochyme et bradykinésique, ou si on s’est fait une entorse et qu’on avance avec des béquilles, ou plus banalement encore si l’on est rond comme une queue de pelle, la démarche n’est plus trop altière. Mais toutefois on passe… (oui : passons, passons…) et on regarde en passant.
Bien que notre monde soit en couleurs (nous les percevons, ces satanées couleurs, mais est-ce bien sûr que nous les percevions toutes ?), l’œuvre est de noir et de blanc. Exclusivement. En dehors du soleil doré dont on a déjà parlé, et sur lequel on ne va pas revenir. Une lune blanche de laquelle tombe un humain noir, une lune noire de laquelle tombe un humain blanc, chacun des deux humains tombant en direction de l’autre jusqu’à ce que les extrémités de leurs membres supérieurs se touchent. Il doit y avoir une symbolique de réunion derrière tout cela, qui est confirmée par un autre duo d’humains, un noir et un blanc, unis par leurs bras formant le signe conventionnel de l’infini, chacun juché sur un signe infini de couleur contraire à la sienne. Plus deux duos de minuscules hominidés noirs et blancs qui dansent ensemble.
Maintenant que la description est close, essayons de comprendre. Ou du moins de dire ce que nous avons cru comprendre. Humain noir équivaut à humain blanc et ils tombent de la lune pour danser ensemble dans un temps infini jusqu’à la fin des temps. C’est sûrement une allégorie pour dire qu’il vaut mieux croupionner et gigoter ensemble plutôt que se foutre sur la gueule, quelle que soit la couleur de notre extérieur. Chose qui reste valable, même si notre monde abolit la couleur pour se voir en noir et blanc, sans aucune nuance. C’est beau. C’est juste. C’est idéaliste. Mais est-ce réaliste ?
dotés de jeunes enfants
Noël approche, et les jeunes enfants sont impatients de surprendre le Père Noël s’extirper de la cheminée à quatre pattes avec son beau costume rouge et blanc tout taché de suie. Comme on les comprend. Toutefois cette curiosité toute naturelle, et souhaitable, et bénéfique peut déplaire temporairement aux parents. Que serait un enfant s’il n’était pas curieux, s’il n’était pas ouvert à toutes les découvertes, à tous les apprentissages ? Un système cellulaire complexe doté d’un tube digestif de qualité supérieure, rien d’autre ! Heureusement, pour les parents et pour l’avenir de la bipédité, la quasi totalité des enfants sont curieux et avides de découvertes. Mais que seraient les parents s’ils laissaient leur progéniture découvrir n’importe où et n’importe comment ce qu’elle est censée apprendre progressivement, avec le soin pris d’une gradation dans les découvertes ? Des adultes inconscients, des parents indignes, des bipèdes au rabais ! Pouah !

Les bons parents préservent leurs enfants des découvertes trop hâtives. Ils ne veulent pas que leurs chères têtes blondes, brunes ou rousses, ou chauves, découvrent dans leur logis si soigné le vieux bonhomme dans une posture aussi affligeante. Alors, dans l’été qui a précédé, ils ont eu la précaution d’aller cueillir quelques fleurs de papaver somniferum et d’en faire une décoction qu’ils administreront à leurs enfant le soir du 24 décembre afin de les abrutir et de les maintenir dans un sommeil de plomb1 peuplé de rêves magnifiques. Ah, les bons, les merveilleux parents !

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1. Voilà le rapport avec la typographie et ses à-côtés proposés par ce blog : le sommeil est de plomb.

Le roi, la reine et le petit prince sont venus chez moi pour me serrer la pince… mais j’étais partie pour attendre le train et me carapater ailleurs parce que les visites de rois, de reines et de petits princes, avec ou sans renard, avec ou sans moutons à dessiner, j’en ai plein le burnous. C’est tellement répétitif que je suis à deux doigts de disjoncter. Ils reviendront demain, mais comme je serai partie, ils reviendront après-demain. Enfin, ils reviendront s’ils le veulent, moi, je m’en fiche un peu, c’est pas parce qu’ils ont une haute position dans la société que je dois être à leur service, à leur botte… Non mais !
Bon… là je sens les rails vibrer et le grondement du train qui arrive. J’ai envie de le prendre, mais pas en pleine poitrine, je vais bouger un peu en dehors du cadre de la photo. L’ennui, dans ce genre de situation, c’est qu’il est plus difficile de s’extraire du cadre d’une prise de vue fixe que d’une prise de vue cinématographique ou vidéographique, qui offrent la possibilité (grâce au mouvement) de s’éclipser avec fluidité. Les prises de vue fixe sont gluantes, elles vous empèguent tout le corps et rendent tous les mouvements difficiles. C’est pas une sinécure d’être sur une photo comme celle-là… et voilà le bruit du train qui se rapproche… Ne restez pas là à regarder bêtement, je sais que vous attendez d’être barbouillés de mon sang… mais ça n’arrivera pas. J’ai suffisamment d’énergie encore pour me sortir de ce mauvais pas sans une égratignure…

Une imprimerie se cache dans cette image photographique. Saurez-vous trouver le moyen qu’elle a utilisé pour se cacher ? La bonne réponse est parmi celles proposées.
A — Elle a creusé un trou dans le sol pour s’y blottir et ainsi éviter les reproches du voisinage au sujet de la pollution olfactive des solvants qu’elle utilise. Ce qui n’évite pas, hélas, les vibrations ressenties dans le quartier lorsque les presses sont en mouvement.
B — Elle s’est élevée dans les airs comme un drône, à l’aide de puissantes hélices dont le mouvement est entretenu par des moteurs thermiques dont le bruit est rendu imperceptible au sol en raison de l’altitude de son vol stationnaire. L’ennui réside dans sa grande consommation d’énergie fossile et dans le fait qu’elle doive se signaler aux avions, hélicoptères et autres ULM par un permanent signal rouge clignotant.
C — Elle s’est invisibilisée grâce à un procédé breveté tenu secret, dont la nature ne pourra être révélée au grand public que dans de nombreuses années car sa technologie est la propriété d’une grande multinationale bardée d’avocats. La pollution sonore olfactive et vibratoire est toujours présente mais comme les locaux sont invisibles, les autorités compétentes n’ont pas pu établir un constat de visu…
D — Elle s’est délocalisée en Chine où elle a trouvé un accueil chaleureux et une clientèle ravie et émerveillée par ses compétences hors du commun. Elle n’a plus vraiment besoin du marché européen, ce qui pénalise sa clientèle locale résiduelle qui voit ses devis de fabrication augmenter, malgré la diminution des taux horaires de la main-d’œuvre, en raison du coût prohibitif du port.
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