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est un éditeur artisan établi en Champagne (dans le petit village de Bannes)
qui a aussi eu pendant 26 ans un atelier en Île de France (dans le petit village de Paris),
mais ne l'a plus.
L'atelier de Bannes.
Tout est une question de croyance. Chacun à la sienne ou les siennes. C’est ça le libre arbitre. On a le droit de croire en ce qu’on veut. Mais dans bon nombre de situations, il vaut mieux garder pour soi, dans l’intimité privée de son hémisphère cérébral personnel, la totalité de ses croyances. Disons que c’est plus prudent. Ça évite les conflits, et dans certains endroits de la galaxie, ça évite aussi les ennuis. Sauf, bien sûr, si l’on est homme ou femme ayant décidé de faire de la politique. Là, on peut étaler ses croyances dans des magnifiques discours finement sculptés dans la masse et dorés à l’or 18 carats. On ne risque rien, car tout le monde sait que c’est rien que des craques, que c’est du pour-de-faux. Ça fait même rigoler la plupart des spectateurs, sauf ceux qui font semblant d’y croire pour se donner une contenance ou parce qu’il y trouvent un intérêt personnel. En dehors de cette marge infime, les autres de la plupart savent qu’ils sont au spectacle et ils jouent le jeu, réjouis, et ils applaudissent des deux mimines les Gnafrons et les Gendarmes, les yeux écarquillés pour ne rien perdre de ce qui se dit et de ce qui se montre dans le castelet. Faut bien rigoler de temps en temps.
Mais tout ça n’a rien à voir avec les croyances qui sont personnelles si l’on est un homme et mersonnelles si l’on est une femme, mais dans les deux cas, ça revient au même, faut garder pour soi tout ce fatras qu’on croit que c’est vrai même si tous les autres croient le contraire. Ce qui, en soi, n’est pas très grave car si tout le monde garde pour soi ce qu’il croit, personne ne sait ce que croit le voisin, ni tous les autres qui croient ou qui ne croient pas. Et tout le monde est content dans le meilleur des mondes possibles.
Ne rien dire de ce qu’on croit, ce n’est pas un principe, ni un conseil, ni même une loi. C’est ce qu’on pourrait appeler un devoir de réserve. Ça fonctionne bien comme ça. Même au sein du cercle familial (qui n’est pas toujours circulaire).
— Dis, Zéphirin, qu’est-ce qu’on t’a appris à l’école aujourd’hui ?
— Ah ! j’peux pas te le dire, papa, le prof m’a donné un devoir de réserve à faire à la maison, qu’est pas piqué des hannetons.
Ce n’est pas obligatoire de ne rien dire au sujet de ce qu’on croit. C’est simplement prudent. Parfois aussi, ça évite qu’on se foute de vous, comme c’est arrivé avec ce zozo qui croyait qu’on pouvait aller en enfer en passant par les descentes de gouttières. Moi, j’ai essayé pour voir, c’est pas possible, je suis trop gros.

Tout est une question de croyance. Chacun à la sienne ou les siennes. C’est ça le libre arbitre. On a le droit de croire en ce qu’on veut. Mais dans bon nombre de situations, il vaut mieux garder pour soi, dans l’intimité privée de son hémisphère cérébral personnel, la totalité de ses croyances. Disons que c’est plus prudent. Ça évite les conflits, et dans certains endroits de la galaxie, ça évite aussi les ennuis. Sauf, bien sûr, si l’on est homme ou femme ayant décidé de faire de la politique. Là, on peut étaler ses croyances dans des magnifiques discours finement sculptés dans la masse et dorés à l’or 18 carats. On ne risque rien, car tout le monde sait que c’est rien que des craques, que c’est du pour-de-faux. Ça fait même rigoler la plupart des spectateurs, sauf ceux qui font semblant d’y croire pour se donner une contenance ou parce qu’il y trouvent un intérêt personnel. En dehors de cette marge infime, les autres de la plupart savent qu’ils sont au spectacle et ils jouent le jeu, réjouis, et ils applaudissent des deux mimines les Gnafrons et les Gendarmes, les yeux écarquillés pour ne rien perdre de ce qui se dit et de ce qui se montre dans le castelet. Faut bien rigoler de temps en temps.
Mais tout ça n’a rien à voir avec les croyances qui sont personnelles si l’on est un homme et mersonnelles si l’on est une femme, mais dans les deux cas, ça revient au même, faut garder pour soi tout ce fatras qu’on croit que c’est vrai même si tous les autres croient le contraire. Ce qui, en soi, n’est pas très grave car si tout le monde garde pour soi ce qu’il croit, personne ne sait ce que croit le voisin, ni tous les autres qui croient ou qui ne croient pas. Et tout le monde est content dans le meilleur des mondes possibles.
Ne rien dire de ce qu’on croit, ce n’est pas un principe, ni un conseil, ni même une loi. C’est ce qu’on pourrait appeler un devoir de réserve. Ça fonctionne bien comme ça. Même au sein du cercle familial (qui n’est pas toujours circulaire).
— Dis, Zéphirin, qu’est-ce qu’on t’a appris à l’école aujourd’hui ?
— Ah ! j’peux pas te le dire, papa, le prof m’a donné un devoir de réserve à faire à la maison, qu’est pas piqué des hannetons.
Ce n’est pas obligatoire de ne rien dire au sujet de ce qu’on croit. C’est simplement prudent. Parfois aussi, ça évite qu’on se foute de vous, comme c’est arrivé avec ce zozo qui croyait qu’on pouvait aller en enfer en passant par les descentes de gouttières. Moi, j’ai essayé pour voir, c’est pas possible, je suis trop gros.


Après le bœuf, les moutons sur le toit. Je ne voudrais pas que vous crussiez que je suis bégueule, mais ça fait un peu désordre, non ? Je sais bien que les moutons aiment bien monter dans les alpages, c'est F’murr qui m'a appris ça voici quelques années, mais sur les toits ? Y a même pas d’herbe à brouter...
Enfin, si vous avez pitié d'eux, n’essayez pas de les faire redescendre pour les conduire dans un lieu plus propice, les pelouses du palais de l’Élysée par exemple, ou au Trianon de Versailles pour y rencontrer des ânes et des ânons qui défilent en troupeaux comme des moutons, sachez qu'il y a bien longtemps qu’il sont redescendus.

Après le bœuf, les moutons sur le toit. Je ne voudrais pas que vous crussiez que je suis bégueule, mais ça fait un peu désordre, non ? Je sais bien que les moutons aiment bien monter dans les alpages, c'est F’murr qui m'a appris ça voici quelques années, mais sur les toits ? Y a même pas d’herbe à brouter...
Enfin, si vous avez pitié d'eux, n’essayez pas de les faire redescendre pour les conduire dans un lieu plus propice, les pelouses du palais de l’Élysée par exemple, ou au Trianon de Versailles pour y rencontrer des ânes et des ânons qui défilent en troupeaux comme des moutons, sachez qu'il y a bien longtemps qu’il sont redescendus.
L’homme au coin
10 pages,
format 8,5 x 8,5 cm.
tirage à environ 30 exemplaires en typographie au plomb.
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
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