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Des barbares...
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est un éditeur artisan établi en Champagne (dans le petit village de Bannes)
qui a aussi eu pendant 26 ans un atelier en Île de France (dans le petit village de Paris),
mais ne l'a plus.
L'atelier de Bannes.
Il fait chaud, ou il a fait chaud, ou il fera chaud. La chaleur dans les villes est difficilement supportable. Déjà, lorsque la ville est bien trop peuplée, même quand la température est acceptable, faut-il supporter la présence des bipèdes adjacents avec leurs humeurs, leurs odeurs, leur froideur, leur raideur, leurs heurts et leurs malheurs ; la promiscuité est source souvent de bisbilles avec les chamailleurs. La chaleur va décupler le phénomène jusqu’à l’intolérable.
Heureusement Paris est intelligente et prévisionneuse. Paris, capitale de la France, des sens interdits et du tourisme international, a décidé de lutter contre ce fléau. Suivant les préceptes du grand urbaniste et philosophe Alphonse Allais, elle se décentralise à la campagne. Les touriste pourront enfin avoir de l’espace pour circuler, pourront respirer un air plus pur et se faire caresser sensuellement par une brise rafraîchissante. Enfin !...
Les autres grandes villes commencent à songer à l’imiter. Mais a-t-on demandé leur avis aux provincieux qui étaient bien tranquilles chez eux avant cette décision unilatérale ?
Il fait chaud, ou il a fait chaud, ou il fera chaud. La chaleur dans les villes est difficilement supportable. Déjà, lorsque la ville est bien trop peuplée, même quand la température est acceptable, faut-il supporter la présence des bipèdes adjacents avec leurs humeurs, leurs odeurs, leur froideur, leur raideur, leurs heurts et leurs malheurs ; la promiscuité est source souvent de bisbilles avec les chamailleurs. La chaleur va décupler le phénomène jusqu’à l’intolérable.
Heureusement Paris est intelligente et prévisionneuse. Paris, capitale de la France, des sens interdits et du tourisme international, a décidé de lutter contre ce fléau. Suivant les préceptes du grand urbaniste et philosophe Alphonse Allais, elle se décentralise à la campagne. Les touriste pourront enfin avoir de l’espace pour circuler, pourront respirer un air plus pur et se faire caresser sensuellement par une brise rafraîchissante. Enfin !...
Les autres grandes villes commencent à songer à l’imiter. Mais a-t-on demandé leur avis aux provincieux qui étaient bien tranquilles chez eux avant cette décision unilatérale ?
On aime ou on n’aime pas le fromage. Le lait pourri et ses différents goûts, c’est une affaire de goût, ou de tolérance. Nos sociétés contemporaines sont de plus en plus intolérantes, que ce soit au lactose ou au comportement d’autrui. Faut s’y faire.
Personnellement, le comportement d’autrui, à partir du moment où l’Autrui ne vient pas m’écraser les arpions, ou ceux des bipèdes que j’estime, je le tolère, du bout des lèvres, du bout de la pensée, du bout de la tolérance, du moins en théorie, parce qu’en pratique... je ne comprends pas toujours l’autruité ni son comportement.
En tout cas, le fromage, j’aime. Sans restriction, sans détour, sans contrainte. C’est un amour quasi platonique mais gourmand. Enfin... j’ai parfois du mal à tolérer ses odeurs de négligé, de çui qui s’est pas lavé depuis un mois ou plus. Mais puisqu’on aime, on tolère. On se bouche un peu le nez, ou bien on s’habitue. Le bipède s’habitue à tout, même au pire.
Elle est de guingois, cette fromagerie, c’est ce qui attire l’œil en premier, elle penche comme un bateau à la dérive pendant une tempête. Et puis on s’approche, parce qu’on aime le fromage et les belles devantures (on ne se refait pas, à l’âge qu’on a), et on constate, avant d’entrer dans la fromagerie avec la bave qui coule des babines, qu’elle est joliment chouette, la devanture. Joliment peinte, joliment exécutée, et même plus : exécutée à la perfection.
Alors on entre, on achète des fromages (on est là pour ça) au sympathique fromager et on lui dit ô combien on a apprécié la devanture. Alors il nous donne la carte de la peinteuse en lettres qui a réalisé ce petit chef-d’œuvre. Son atelier est l’Atelier Gilbert, et elle s’appelle Manon Faillenet. Peintres et peinteuses en lettres, typotes et typos sont des cousins-cousines. On est heureux ici de saluer une cousine qui a un fier et affirmé talent. On s’en est pris plein les yeux. Et le fromage acheté était délicat et brebiesque. Que demander de plus quand on flotte dans la félicité...
On aime ou on n’aime pas le fromage. Le lait pourri et ses différents goûts, c’est une affaire de goût, ou de tolérance. Nos sociétés contemporaines sont de plus en plus intolérantes, que ce soit au lactose ou au comportement d’autrui. Faut s’y faire.
Personnellement, le comportement d’autrui, à partir du moment où l’Autrui ne vient pas m’écraser les arpions, ou ceux des bipèdes que j’estime, je le tolère, du bout des lèvres, du bout de la pensée, du bout de la tolérance, du moins en théorie, parce qu’en pratique... je ne comprends pas toujours l’autruité ni son comportement.
En tout cas, le fromage, j’aime. Sans restriction, sans détour, sans contrainte. C’est un amour quasi platonique mais gourmand. Enfin... j’ai parfois du mal à tolérer ses odeurs de négligé, de çui qui s’est pas lavé depuis un mois ou plus. Mais puisqu’on aime, on tolère. On se bouche un peu le nez, ou bien on s’habitue. Le bipède s’habitue à tout, même au pire.
Elle est de guingois, cette fromagerie, c’est ce qui attire l’œil en premier, elle penche comme un bateau à la dérive pendant une tempête. Et puis on s’approche, parce qu’on aime le fromage et les belles devantures (on ne se refait pas, à l’âge qu’on a), et on constate, avant d’entrer dans la fromagerie avec la bave qui coule des babines, qu’elle est joliment chouette, la devanture. Joliment peinte, joliment exécutée, et même plus : exécutée à la perfection.
Alors on entre, on achète des fromages (on est là pour ça) au sympathique fromager et on lui dit ô combien on a apprécié la devanture. Alors il nous donne la carte de la peinteuse en lettres qui a réalisé ce petit chef-d’œuvre. Son atelier est l’Atelier Gilbert, et elle s’appelle Manon Faillenet. Peintres et peinteuses en lettres, typotes et typos sont des cousins-cousines. On est heureux ici de saluer une cousine qui a un fier et affirmé talent. On s’en est pris plein les yeux. Et le fromage acheté était délicat et brebiesque. Que demander de plus quand on flotte dans la félicité...
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
... for those who are too lazy to seek.
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Fornax éditeur 18, route de Coizard, F51230 Bannes – France