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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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On ne peut pas s’empêcher de penser, nous les bipèdes dotés de la faculté de réflexion. C’est parce qu’on ne marche plus à quatre pattes. On pense tout un tas de trucs, tout le temps. Le plus souvent des trucs futiles comme « Ouais, le pain de la boulangerie du coin, il était meilleur du temps des parents du boulanger... » ou « Tiens, la voisine a changé de coiffure, ça lui va mieux. ». Ça ne veut pas dire pour autant qu’on est futile ; ça ne veut pas dire non plus que ce genre de réflexions soit utile. Penser à des choses futiles nous permet de vivre notre quotidien ordinaire, nous les bipèdes qui traintrainons notre existence dans le banal d’une relative insouciance. Mais il suffit parfois de regarder autour de soi, ou de s’informer de ce qui se passe ailleurs, dans un ailleurs éloigné mais pas toujours, pour moins futiler et pour gravifier nos pensées. Il y a des ailleurs calmes, les ailleurs destinations de vacances par exemple, qui sont faits pour refutiler nos réflexions. Il y a aussi beaucoup d’ailleurs qui ne le sont pas et qui débordent de malheur, de cris et de larmes. Ces ailleurs-là, d’un seul coup, quand nous y pensons, nous défutilisent instantanément et nous nous mettons, ne serait-ce qu’un court instant, à réflexionner grave. On réflexionne sur les choses du temps, sur la condition bipédique, sur le sens de la vie qui, pour chaque bipède (et toute autre espèce dotée de vie), est sur une ligne droite oucourbe qu’il ne peut pas quitter et qui le conduit pas à pas vers sa petite disparition intime et insignifiante, à sa mort. On pense souvent à sa mort quand on est confronté, de près ou de loin, à celle des autres. Ou alors on est un monstre. On a le droit de penser à sa mort, même quand on n’est pas confronté à celle des autres. Dans ce cas là, on est fataliste, ou pessimiste à tendance neurasthénique, ou pis encore.
Ils (ou elles, mais c’est plus improbable) se sont mis à deux pour nous imaginer la belle phrase réflexionnelle pour passants qui passent en futilant de la pensée. Le premier est un tragique implacable le second tempère le premier en nous rappelant ce qui est dit plus haut, que la vie est une géométrie en deux dimensions. Notre naissance est un point de départ ; notre mort, un point d’arrivée ; entre les deux, qui les relie, notre courbe de vie, brève ou longue, rectiligne ou biscornue. Cette ligne, il nous faut la parcourir posément ou à toute berzingue, mais faut la parcourir.
Bien sûr, il y a des bipèdes qui pensent qu’après avoir parcouru l’entièreté de sa ligne, on peut sortir du plan pour faire de la géométrie dans l’espace. C’est une autre question, plus vaste et plus controversée.
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