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est un éditeur artisan établi en Champagne (dans le petit village de Bannes)
qui a aussi eu pendant 26 ans un atelier en Île de France (dans le petit village de Paris),
mais ne l'a plus.
L'atelier de Bannes.
À force de farfouiller grave dans les recoins de mon atelier, forcément, j’ai fini par trouver des choses dont j’avais complètement oublié l’existence. Des petits objets dont la présence disparaissait de la mémoire peu après leur achat, parce qu’ils n’étaient pas indispensables ou tout simplement utiles à la bonne marche de l’atelier. Parmi eux, des jouets. C’est ainsi que je viens de retrouver, dans sa boîte défoncée, à peine préhensible et pleine de poussière, la petite sœur de la presse grise en tôle emboutie. Une petite sœur jaune et non pas grise, et en bien meilleur état qu’elle. Et comme elle était dans sa boîte, j’ai pu savoir le nom du constructeur : Manutex.
Lors, je me suis dit dans les tréfonds abyssaux de mon for intérieur, « Tiens, si j’essayais de la faire fonctionner, cette mini-presse, et d’en faire un petit film vidéographique pour montrer son fonctionnement en images qui bougent à la merveilleuse assistance publique et nombreuse qui fréquente mon blog qui, de ce fait, devient pour un court instant un vlog... » Sitôt dit, sitôt fait. Je kidnappe au passage (car elle passait par là) mon auteuse et illustrateuse Esther L et je lui dit in petto : « Viens, tu es désormais camerawoman ! » Mon ton était péremptoire, elle a pérempté avec le sourire et s’est illico placée derrière la caméra, l’œil collé à l’œilleton.
Avant de passer aux images qui bougent, deux images fixes. Le portrait de trois-quart de miss mini-presse jaune :

Un des quatre côtés identiques de la boîte en carton toute démantibulée qu’on n’a pas osé prendre en photo, étant donné son état, pour éviter des évanouissement chez les visiteurs du site.

On passe maintenant au grand film de la séance. Grand écran, technicolor, son surround. Le visiteur attentif, après lecture, aura remarqué, non seulement le durillon de comptoir de l’acteur principal, mais aussi la précieuse expression « Novintex » qui movalise les noms des deux principaux fabricants de presses jouets de la seconde moitié du 20e siècle en France : Manutex et Novimprim. Interrogé au sujet de sa movalisation, le mauvais sujet a déclaré qu’il en était très fier.
On a scanné le remarquable résultat obtenu avec le concours de miss Jaune.

Les billets des sept premières presses jouets :
Petite presse 1900.
Presse pliante en bois.
Petite presse à levier en bois.
Grande presse à vis en bois.
Presse grise en tôle emboutie.
Presse en bois à encrage automatique.
Presse à platine en matière plastique.
À force de farfouiller grave dans les recoins de mon atelier, forcément, j’ai fini par trouver des choses dont j’avais complètement oublié l’existence. Des petits objets dont la présence disparaissait de la mémoire peu après leur achat, parce qu’ils n’étaient pas indispensables ou tout simplement utiles à la bonne marche de l’atelier. Parmi eux, des jouets. C’est ainsi que je viens de retrouver, dans sa boîte défoncée, à peine préhensible et pleine de poussière, la petite sœur de la presse grise en tôle emboutie. Une petite sœur jaune et non pas grise, et en bien meilleur état qu’elle. Et comme elle était dans sa boîte, j’ai pu savoir le nom du constructeur : Manutex.
Lors, je me suis dit dans les tréfonds abyssaux de mon for intérieur, « Tiens, si j’essayais de la faire fonctionner, cette mini-presse, et d’en faire un petit film vidéographique pour montrer son fonctionnement en images qui bougent à la merveilleuse assistance publique et nombreuse qui fréquente mon blog qui, de ce fait, devient pour un court instant un vlog... » Sitôt dit, sitôt fait. Je kidnappe au passage (car elle passait par là) mon auteuse et illustrateuse Esther L et je lui dit in petto : « Viens, tu es désormais camerawoman ! » Mon ton était péremptoire, elle a pérempté avec le sourire et s’est illico placée derrière la caméra, l’œil collé à l’œilleton.
Avant de passer aux images qui bougent, deux images fixes. Le portrait de trois-quart de miss mini-presse jaune :

Un des quatre côtés identiques de la boîte en carton toute démantibulée qu’on n’a pas osé prendre en photo, étant donné son état, pour éviter des évanouissement chez les visiteurs du site.

On passe maintenant au grand film de la séance. Grand écran, technicolor, son surround. Le visiteur attentif, après lecture, aura remarqué, non seulement le durillon de comptoir de l’acteur principal, mais aussi la précieuse expression « Novintex » qui movalise les noms des deux principaux fabricants de presses jouets de la seconde moitié du 20e siècle en France : Manutex et Novimprim. Interrogé au sujet de sa movalisation, le mauvais sujet a déclaré qu’il en était très fier.
On a scanné le remarquable résultat obtenu avec le concours de miss Jaune.

Les billets des sept premières presses jouets :
Petite presse 1900.
Presse pliante en bois.
Petite presse à levier en bois.
Grande presse à vis en bois.
Presse grise en tôle emboutie.
Presse en bois à encrage automatique.
Presse à platine en matière plastique.
Changement drastique du matériau de confection (de qualité et de robustesse aussi) avec cette septième presse jouet. De la matière plastique, rien que de la matière plastique, à l’exception d’un tout petit peu de métal (l’axe de la manivelle, et les barres du châssis). Les décennies ont passé depuis les presses déjà présentées, nous sommes à l’extrême fin des années 1970, le déclin de la vraie typographie pentaséculaire avait commencé… est-ce une explication du déclin de qualité des jouets qui la concernaient ? La presse est assez petite. Voici ses dimensions : 12,5 cm de hauteur ; 12,5 cm de largeur ; 16 cm de longueur ; 7 x 5 cm pour la platine.
On voudra bien, par ailleurs, excuser l’état moyen de cette presse, incrustée d’une poussière collante qui refuse de se faire épousseter. Elle n’a pas servi réellement depuis la noël 1979 où elle entra dans l’atelier du Fourneau. On en verra la preuve bientôt.

Cette presse reprend plus ou moins le principe de la presse à platine des imprimeurs typo. Bien sûr, comme la presse en tôle emboutie des années 1950, elle a abandonné les caractères en plomb pour des caractères en matière plastique, et l’encre typographique pour l’encre à tampon. Pour éviter les rouleaux encreurs, elle a aussi inventé un système de fonctionnement un peu curieux qui offre le désavantage de multiplier par deux le temps d’impression. Mais nous n’en sommes pas encore là, nous en sommes à la composition de la forme imprimante.

Le châssis. Six barres horizontales permettent la composition de cinq lignes de texte. Les caractères sont très proches d’aspect de ceux utilisés pour réaliser des timbres personnalisés, à l’exception du fait que la matière plastique souple utilisée est transparente…

… ce qui permet — quand on n’est pas typographe et qu’on ne sait pas lire à l’envers — en retournant le châssis, et en l’éclairant par derrière, de vérifier qu’on n’a pas fait de faute. On a ici la preuve de la date d’achat de la presse, cette composition n’ayant pas été changée depuis lors.

La composition achevée, on place le châssis sur la presse. Il faut maintenant pouvoir l’encrer. C’est là qu’intervient le système curieux de cette presse. En effet, la platine est réversible. On peut la tourner suivant un axe qui passe par le milieu des petits côtés. D’un côté, elle présente un tampon encreur, de l’autre une platine traditionnelle sur laquelle disposer le papier.

Le côté tampon encreur étant sur le dessus, on ôte son capot de protection (on l’aperçoit en bas à droite de l’image) et on peut encrer la composition en réalisant, à l’aide de la manivelle, un cycle complet de la machine. Cela étant fait, il convient de retourner la platine…

… Le retournement de la platine s’opère, le capot de protection du tampon est remis. On n’est pas obligé de le replacer à chaque feuille que l’on veut imprimer, seulement à la dernière.

La platine est retournée. On a placé dessus la feuille de papier ; pour imprimer, il convient de réaliser, toujours à l’aide de la manivelle, un second cycle complet de la machine.

Cycle d’impression en cours…

La platine met en pression le papier contre les caractères encrés au précédent cycle, la magie de l’imprimerie s’opère ! Il ne reste plus qu’à recommencer les deux cycles : bascule de la platine, encrage ; bascule de la platine, impression pour imprimer la feuille suivante. Ce n’est pas trop rapide, et le système est nettement moins malin que celui utilisé par la presse en bois à encrage automatique que l’on a vu hier mais ce jouet a au moins l’avantage d’être plus compact, ce qui peut intéresser les parents d’enfants bricoleurs qui ont quitté le château où ils habitaient au profit d’une chambre de bonne au sixième sans ascenseur. Le petit, ou la petite, pourra alors jouer dans son coin sans prendre trop de place.
Les billets des six premières presses jouets :
Petite presse 1900.
Presse pliante en bois.
Petite presse à levier en bois.
Grande presse à vis en bois.
Presse grise en tôle emboutie.
Presse en bois à encrage automatique.
Changement drastique du matériau de confection (de qualité et de robustesse aussi) avec cette septième presse jouet. De la matière plastique, rien que de la matière plastique, à l’exception d’un tout petit peu de métal (l’axe de la manivelle, et les barres du châssis). Les décennies ont passé depuis les presses déjà présentées, nous sommes à l’extrême fin des années 1970, le déclin de la vraie typographie pentaséculaire avait commencé… est-ce une explication du déclin de qualité des jouets qui la concernaient ? La presse est assez petite. Voici ses dimensions : 12,5 cm de hauteur ; 12,5 cm de largeur ; 16 cm de longueur ; 7 x 5 cm pour la platine.
On voudra bien, par ailleurs, excuser l’état moyen de cette presse, incrustée d’une poussière collante qui refuse de se faire épousseter. Elle n’a pas servi réellement depuis la noël 1979 où elle entra dans l’atelier du Fourneau. On en verra la preuve bientôt.

Cette presse reprend plus ou moins le principe de la presse à platine des imprimeurs typo. Bien sûr, comme la presse en tôle emboutie des années 1950, elle a abandonné les caractères en plomb pour des caractères en matière plastique, et l’encre typographique pour l’encre à tampon. Pour éviter les rouleaux encreurs, elle a aussi inventé un système de fonctionnement un peu curieux qui offre le désavantage de multiplier par deux le temps d’impression. Mais nous n’en sommes pas encore là, nous en sommes à la composition de la forme imprimante.

Le châssis. Six barres horizontales permettent la composition de cinq lignes de texte. Les caractères sont très proches d’aspect de ceux utilisés pour réaliser des timbres personnalisés, à l’exception du fait que la matière plastique souple utilisée est transparente…

… ce qui permet — quand on n’est pas typographe et qu’on ne sait pas lire à l’envers — en retournant le châssis, et en l’éclairant par derrière, de vérifier qu’on n’a pas fait de faute. On a ici la preuve de la date d’achat de la presse, cette composition n’ayant pas été changée depuis lors.

La composition achevée, on place le châssis sur la presse. Il faut maintenant pouvoir l’encrer. C’est là qu’intervient le système curieux de cette presse. En effet, la platine est réversible. On peut la tourner suivant un axe qui passe par le milieu des petits côtés. D’un côté, elle présente un tampon encreur, de l’autre une platine traditionnelle sur laquelle disposer le papier.

Le côté tampon encreur étant sur le dessus, on ôte son capot de protection (on l’aperçoit en bas à droite de l’image) et on peut encrer la composition en réalisant, à l’aide de la manivelle, un cycle complet de la machine. Cela étant fait, il convient de retourner la platine…

… Le retournement de la platine s’opère, le capot de protection du tampon est remis. On n’est pas obligé de le replacer à chaque feuille que l’on veut imprimer, seulement à la dernière.

La platine est retournée. On a placé dessus la feuille de papier ; pour imprimer, il convient de réaliser, toujours à l’aide de la manivelle, un second cycle complet de la machine.

Cycle d’impression en cours…

La platine met en pression le papier contre les caractères encrés au précédent cycle, la magie de l’imprimerie s’opère ! Il ne reste plus qu’à recommencer les deux cycles : bascule de la platine, encrage ; bascule de la platine, impression pour imprimer la feuille suivante. Ce n’est pas trop rapide, et le système est nettement moins malin que celui utilisé par la presse en bois à encrage automatique que l’on a vu hier mais ce jouet a au moins l’avantage d’être plus compact, ce qui peut intéresser les parents d’enfants bricoleurs qui ont quitté le château où ils habitaient au profit d’une chambre de bonne au sixième sans ascenseur. Le petit, ou la petite, pourra alors jouer dans son coin sans prendre trop de place.
Les billets des six premières presses jouets :
Petite presse 1900.
Presse pliante en bois.
Petite presse à levier en bois.
Grande presse à vis en bois.
Presse grise en tôle emboutie.
Presse en bois à encrage automatique.
L’homme au coin
10 pages,
format 8,5 x 8,5 cm.
tirage à environ 30 exemplaires en typographie au plomb.
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
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Fornax éditeur 18, route de Coizard, F51230 Bannes – France