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est un éditeur artisan établi en Champagne (dans le petit village de Bannes)
qui a aussi eu pendant 26 ans un atelier en Île de France (dans le petit village de Paris),
mais ne l'a plus.
L'atelier de Bannes.
On l’aura sans doute compris à la lecture de certains des précédents billets, je ne cautionne pas vraiment, ou du moins pas toujours, pour tout dire, pas souvent, les actes et les comportements des bipèdes mes contemporains.
De passage, voici peu, sur la lande de Monteneuf, j’ai été conquis, éberlué, fasciné, bouleversé... et plein d’autres sentiments comme ça, à la vue des menhirs que nos ancêtres bipèdes ont érigés sur cette lande. Et cela sans tracto-pelle, sans manitou, sans grue élévatrice, sans aucun engin de levage... avec simplement leur volonté d’ériger ces pierres, leur force musculaire, leur intelligence et peut-être quelques cordes qu’ils avaient fabriquées.
La lande est interdite à tout véhicule, y compris les bipédomoteurs, les vélocipèdes sont tolérés sur certains chemins, les piétons seuls sont les bienvenus s’ils ne font qu’admirer sans détruire, sans saccager, sans dégrader, sans prélever des souvenirs qui finiront par être oubliés dans un tiroir de commode, ou jetés.
Les visiteurs étant rares au moment où je suis passé, j’ai pu admirer en silence et, malgré mon manque de mysticisme, tenter de communiquer avec les ancêtres et leur volonté.
Assez loin, à pied, des menhirs, pour ne pas polluer la vue, se trouve un bâtiment où l’on peut s’informer et soulager ses envies triviales, ce qui évite de saloper la lande. Le bâtiment dispose d’un livre d’or. Au milieu des commentaires admiratif ou banals, j’y ai déposé ces quelques lignes :
Je me souviens... je suis passé par là, il y a 60 ou 70 000 ans... je ne me souviens plus très bien de la date précise. J’étais venu voir un copain. En arrivant, je le vois dresser un gros caillou.
— Tu pourrais venir m’aider !... qu’il me dit. Je l’aide, et au passage, je lui demande :
—Tu sais pourquoi tu fais ça ?
— T’occupes ! qu’il me répond.
— Mais ça sert à quoi ?
— Oh ! tu me bassines ! C’est gentil de m’avoir aidé mais maintenant va voir à Carnac si j’y suis !
On l’aura sans doute compris à la lecture de certains des précédents billets, je ne cautionne pas vraiment, ou du moins pas toujours, pour tout dire, pas souvent, les actes et les comportements des bipèdes mes contemporains.
De passage, voici peu, sur la lande de Monteneuf, j’ai été conquis, éberlué, fasciné, bouleversé... et plein d’autres sentiments comme ça, à la vue des menhirs que nos ancêtres bipèdes ont érigés sur cette lande. Et cela sans tracto-pelle, sans manitou, sans grue élévatrice, sans aucun engin de levage... avec simplement leur volonté d’ériger ces pierres, leur force musculaire, leur intelligence et peut-être quelques cordes qu’ils avaient fabriquées.
La lande est interdite à tout véhicule, y compris les bipédomoteurs, les vélocipèdes sont tolérés sur certains chemins, les piétons seuls sont les bienvenus s’ils ne font qu’admirer sans détruire, sans saccager, sans dégrader, sans prélever des souvenirs qui finiront par être oubliés dans un tiroir de commode, ou jetés.
Les visiteurs étant rares au moment où je suis passé, j’ai pu admirer en silence et, malgré mon manque de mysticisme, tenter de communiquer avec les ancêtres et leur volonté.
Assez loin, à pied, des menhirs, pour ne pas polluer la vue, se trouve un bâtiment où l’on peut s’informer et soulager ses envies triviales, ce qui évite de saloper la lande. Le bâtiment dispose d’un livre d’or. Au milieu des commentaires admiratif ou banals, j’y ai déposé ces quelques lignes :
Je me souviens... je suis passé par là, il y a 60 ou 70 000 ans... je ne me souviens plus très bien de la date précise. J’étais venu voir un copain. En arrivant, je le vois dresser un gros caillou.
— Tu pourrais venir m’aider !... qu’il me dit. Je l’aide, et au passage, je lui demande :
—Tu sais pourquoi tu fais ça ?
— T’occupes ! qu’il me répond.
— Mais ça sert à quoi ?
— Oh ! tu me bassines ! C’est gentil de m’avoir aidé mais maintenant va voir à Carnac si j’y suis !
Une récente correspondante helvète, correctrice de son état, m’a signalé l’intéressant logo de l’organisme de liaison des hautes écoles suisses swissuniversities.
On constate que les points sur les « i » bas de casse ne sont pas suscrits comme on a l’habitude de les voir, mais souscrits. Cette fantaisie tout à fait autorisée puisqu’il s’agit d’un logo, permet quelques réflexions et prolongements.
Tout d’abord, on constate que les signes diacritiques et accents liés à l’utilisation de l’alphabet romain sont en général suscrits : ~ ´ ` ^ ˇ ∘. Les rares signes souscrits utilisés couramment sont la cédille du français et l’ogonek du polonais. Mais, si l’on veut, on a le droit d’ajouter tout un tas de bazar au-dessus et au-dessous des lettres pour des usages plus particuliers, voir accentedletters.com.
Les « i » au point souscrit du logo m’ont remis en mémoire un travail ancien publié par le Collège de ’Pataphysique, travail dû à Raymond Prince :
Il faut lire le titre de ce bref mais passionnant ouvrage : Le con souscrit. L’auteur propose, essentiellement pour réduire le nombre de signes d’une composition, de remplacer la syllabe « con », contenue dans le mot contenue et dans une foule d’autres mots, par le triangle fendu pointe en bas, symbolisant l’intimité féminine dont l’une des appellations vulgaires a été stigmatisée par Georges Brassens dans une chanson. L’utilisation du con souscrit est expliquée très simplement dans l’ouvrage de Raymond Prince.
La genrification des mots étant une préoccupation récente, tout comme l’est l’utilisation de raccourcis graphiques comme l’écriture inclusive qui veut n’oublier personne, ce qui est louable, mais qui perturbe gravement la compréhension du texte tant qu’on ne l’aura pas imposée depuis plusieurs générations pendant la période d’apprentissage de la lecture chez les jeunes bipèdes avides de savoir.
Une autre solution, imaginée par votre serviteur voici quelques années, résout genrification et inclusion. Deux signes souscrits simples, un pour le féminin, un pour le masculin, permettent de genrer les mots sans perturber la lecture car on peut les ignorer si on le souhaite. Pour symboliser le féminin on peut reprendre le signe de Raymond Prince et pour le masculin, un simple tréma souscrit pourrait suffire. Exemple :
Le mot pompier au triangle souscrit signifie que ce soldat du feu est une soldate, et cette occurrence de sage-femme au tréma souscrit signifie que la personne qui exerce cette noble profession est un homme.
La présence, côte à côte des deux signes souscrits permet l’inclusion masculin-féminin sous un mot qui est grammaticalement masculin ou féminin. Ne reste plus qu’à évoquer le cas des personnes qui ne se veulent pas genrées du tout dont le signe souscrit pourrait être un cercle vide à l’imitation du « ring » suscrit des langues nordiques ; et le cas des personnes surgenrées, connues depuis l’Antiquité sous le nom d’hermaphrodites, dont le signe souscrit pourrait être le triangle féminin dont la pointe serait accotée des deux points du tréma.
Certes, proposer un tel système relève un peu de l’utopie, mais c’est une modeste tentative pour faire avancer les choses. Voilà, voilà, c’est tout pour aujourd’hui, bande de bipèdes genrés !
Une récente correspondante helvète, correctrice de son état, m’a signalé l’intéressant logo de l’organisme de liaison des hautes écoles suisses swissuniversities.
On constate que les points sur les « i » bas de casse ne sont pas suscrits comme on a l’habitude de les voir, mais souscrits. Cette fantaisie tout à fait autorisée puisqu’il s’agit d’un logo, permet quelques réflexions et prolongements.
Tout d’abord, on constate que les signes diacritiques et accents liés à l’utilisation de l’alphabet romain sont en général suscrits : ~ ´ ` ^ ˇ ∘. Les rares signes souscrits utilisés couramment sont la cédille du français et l’ogonek du polonais. Mais, si l’on veut, on a le droit d’ajouter tout un tas de bazar au-dessus et au-dessous des lettres pour des usages plus particuliers, voir accentedletters.com.
Les « i » au point souscrit du logo m’ont remis en mémoire un travail ancien publié par le Collège de ’Pataphysique, travail dû à Raymond Prince :
Il faut lire le titre de ce bref mais passionnant ouvrage : Le con souscrit. L’auteur propose, essentiellement pour réduire le nombre de signes d’une composition, de remplacer la syllabe « con », contenue dans le mot contenue et dans une foule d’autres mots, par le triangle fendu pointe en bas, symbolisant l’intimité féminine dont l’une des appellations vulgaires a été stigmatisée par Georges Brassens dans une chanson. L’utilisation du con souscrit est expliquée très simplement dans l’ouvrage de Raymond Prince.
La genrification des mots étant une préoccupation récente, tout comme l’est l’utilisation de raccourcis graphiques comme l’écriture inclusive qui veut n’oublier personne, ce qui est louable, mais qui perturbe gravement la compréhension du texte tant qu’on ne l’aura pas imposée depuis plusieurs générations pendant la période d’apprentissage de la lecture chez les jeunes bipèdes avides de savoir.
Une autre solution, imaginée par votre serviteur voici quelques années, résout genrification et inclusion. Deux signes souscrits simples, un pour le féminin, un pour le masculin, permettent de genrer les mots sans perturber la lecture car on peut les ignorer si on le souhaite. Pour symboliser le féminin on peut reprendre le signe de Raymond Prince et pour le masculin, un simple tréma souscrit pourrait suffire. Exemple :
Le mot pompier au triangle souscrit signifie que ce soldat du feu est une soldate, et cette occurrence de sage-femme au tréma souscrit signifie que la personne qui exerce cette noble profession est un homme.
La présence, côte à côte des deux signes souscrits permet l’inclusion masculin-féminin sous un mot qui est grammaticalement masculin ou féminin. Ne reste plus qu’à évoquer le cas des personnes qui ne se veulent pas genrées du tout dont le signe souscrit pourrait être un cercle vide à l’imitation du « ring » suscrit des langues nordiques ; et le cas des personnes surgenrées, connues depuis l’Antiquité sous le nom d’hermaphrodites, dont le signe souscrit pourrait être le triangle féminin dont la pointe serait accotée des deux points du tréma.
Certes, proposer un tel système relève un peu de l’utopie, mais c’est une modeste tentative pour faire avancer les choses. Voilà, voilà, c’est tout pour aujourd’hui, bande de bipèdes genrés !
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
... for those who are too lazy to seek.
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Fornax éditeur 18, route de Coizard, F51230 Bannes – France