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est un éditeur artisan établi en Champagne (dans le petit village de Bannes)
qui a aussi eu pendant 26 ans un atelier en Île de France (dans le petit village de Paris),
mais ne l'a plus.
L'atelier de Bannes.
Je ne sais pas s’il avait raison l’Alphonse de se poser la question au sujet de l’âme des objets inanimés. Et, en y réfléchissant bien, pourquoi seulement ceux qui sont inanimés ? Pourquoi exclure, comme ça, tout de go, les objets mobiles comme les ailes des moulins à vent ou la roue à aubes de ceux à eau ou des bateaux qui montent et descendent le Mississipi ? ou les vélocipèdes surmontés d’un bipède à califourchon ? ou les engins volants à hélices qui volent au-dessus de la Manche ou de l’océan des Atlantes ? ou les moulins à café, ou les moulins à prières ? ou... tout un tas de bazar, une foultitude de trucs, une masse innombrable de machins imaginés par les bipèdes et qui sont plus ou moins animés ou mobiles comme ceux de Calder...
Un couteau à lame pliante (donc animée), est-ce qu’il est doté de l’âme ? Et un couteau à deux lames comme le couteau suisse, a-t-il deux âmes ? Et celui de Lichtenberg, sans lame et auquel manque le manche ? Il nous entraîne loin, l’Alphonse, avec sa question à deux balles enveloppée dans un vieux papier journal comme un cornet de frites à la graisse de chevaux de bois.
Allez, c’est maintenant l’été, l’époque où les bipèdes décident de mettre les neurones en roue libre pour décompresser la vapeur qui anime les objets. On ne va quand même pas réfléchir comme des forcenés du ciboulot, on ne va pas se compresser la cafetière pour qu’il en sorte du jus d’idées, c’est trop fatiguant avec la chaleur qu’il fait. On va simplement regarder droit devant soi avec une attention totalement attentive et constater que les objets, animés ou non, pourvus d’une âme ou non, peuvent avoir un visage avec une bouche grande ouverte sur un cri muet qui nous dit : « Eh, les bipèdes, foutez-nous la paix avec notre âme... est-ce qu’on vous turlupine avec la vôtre qui est si noire quand vous vous tapez mutuellement dessus, à coups de bâtons, comme au guignol dont les personnages sont des objets animés de desseins parfois si obscurs ?! »0
Je ne sais pas s’il avait raison l’Alphonse de se poser la question au sujet de l’âme des objets inanimés. Et, en y réfléchissant bien, pourquoi seulement ceux qui sont inanimés ? Pourquoi exclure, comme ça, tout de go, les objets mobiles comme les ailes des moulins à vent ou la roue à aubes de ceux à eau ou des bateaux qui montent et descendent le Mississipi ? ou les vélocipèdes surmontés d’un bipède à califourchon ? ou les engins volants à hélices qui volent au-dessus de la Manche ou de l’océan des Atlantes ? ou les moulins à café, ou les moulins à prières ? ou... tout un tas de bazar, une foultitude de trucs, une masse innombrable de machins imaginés par les bipèdes et qui sont plus ou moins animés ou mobiles comme ceux de Calder...
Un couteau à lame pliante (donc animée), est-ce qu’il est doté de l’âme ? Et un couteau à deux lames comme le couteau suisse, a-t-il deux âmes ? Et celui de Lichtenberg, sans lame et auquel manque le manche ? Il nous entraîne loin, l’Alphonse, avec sa question à deux balles enveloppée dans un vieux papier journal comme un cornet de frites à la graisse de chevaux de bois.
Allez, c’est maintenant l’été, l’époque où les bipèdes décident de mettre les neurones en roue libre pour décompresser la vapeur qui anime les objets. On ne va quand même pas réfléchir comme des forcenés du ciboulot, on ne va pas se compresser la cafetière pour qu’il en sorte du jus d’idées, c’est trop fatiguant avec la chaleur qu’il fait. On va simplement regarder droit devant soi avec une attention totalement attentive et constater que les objets, animés ou non, pourvus d’une âme ou non, peuvent avoir un visage avec une bouche grande ouverte sur un cri muet qui nous dit : « Eh, les bipèdes, foutez-nous la paix avec notre âme... est-ce qu’on vous turlupine avec la vôtre qui est si noire quand vous vous tapez mutuellement dessus, à coups de bâtons, comme au guignol dont les personnages sont des objets animés de desseins parfois si obscurs ?! »0
Serait-on en train d’assister à la naissance d’une nouvelle mode... ou, fait plus étonnant encore, d’une mutation typographique ? La sous-espèce Enseigne de magasin de l’espèce Typographie des rues nous montre des inversions significatives de lettres qui se combinent avec une lecture à effet palindromique chez le passant qui passe.
Deux exemples de ce nouveau phénomène sont proposés ici. Le premier, qu’il convient de lire, tout le monde l’aura compris, dénudé, peut se lire à rebours (comme l’aurait pu dire Huysmans) : D un D... qu’on peut comprendre comme « un D, n’est qu’un D » ou, pour généraliser un peu « une lettre n’est jamais qu’une lettre ». De plus, dans cette typographie, dans ce dessin de lettre affirmé et volontaire, nous avons la négation absolue d’un oracle prononcé voici des siècles : ce coup du D a aboli le hasard ! Un Hasard tout nu, comme la Vérité sortie du puits.
Le second exemple nous confronte à un BOB non seulement palindromique mais aussi symétrique selon un axe vertical passant par le milieu du « O ». N’oublions pas, au passage, que Bob, dans les relations amicales et bipédiques, est le diminutif de Robert. Serait-ce alors une allusion à Louis-Nicolas Robert, l’inventeur de la machine à fabriquer du papier en continu ; à moins que ce n’en soit une à Robert Estienne, l’un des plus grand typographe et éditeur du 16e siècle... ou encore une autre à un certain dictionnaire de la langue française ?
Pour terminer, rappelons à qui l’aurait oublié que les lettres inversées sont les outils textuels de base pour tout typographe au plomb normalement constitué.
Serait-on en train d’assister à la naissance d’une nouvelle mode... ou, fait plus étonnant encore, d’une mutation typographique ? La sous-espèce Enseigne de magasin de l’espèce Typographie des rues nous montre des inversions significatives de lettres qui se combinent avec une lecture à effet palindromique chez le passant qui passe.
Deux exemples de ce nouveau phénomène sont proposés ici. Le premier, qu’il convient de lire, tout le monde l’aura compris, dénudé, peut se lire à rebours (comme l’aurait pu dire Huysmans) : D un D... qu’on peut comprendre comme « un D, n’est qu’un D » ou, pour généraliser un peu « une lettre n’est jamais qu’une lettre ». De plus, dans cette typographie, dans ce dessin de lettre affirmé et volontaire, nous avons la négation absolue d’un oracle prononcé voici des siècles : ce coup du D a aboli le hasard ! Un Hasard tout nu, comme la Vérité sortie du puits.
Le second exemple nous confronte à un BOB non seulement palindromique mais aussi symétrique selon un axe vertical passant par le milieu du « O ». N’oublions pas, au passage, que Bob, dans les relations amicales et bipédiques, est le diminutif de Robert. Serait-ce alors une allusion à Louis-Nicolas Robert, l’inventeur de la machine à fabriquer du papier en continu ; à moins que ce n’en soit une à Robert Estienne, l’un des plus grand typographe et éditeur du 16e siècle... ou encore une autre à un certain dictionnaire de la langue française ?
Pour terminer, rappelons à qui l’aurait oublié que les lettres inversées sont les outils textuels de base pour tout typographe au plomb normalement constitué.
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Fornax éditeur 18, route de Coizard, F51230 Bannes – France