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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Le dernier bipède à avoir porté le nom d’une famille qui brilla au firmament de la typographie française en permettant de transmuter le plomb du caractère en l’or du livre vient d’éteindre son étoile à l’âge de 99 ans.
Son œuvre littéraire et typographique est connue, il suffit de se référer aux sites en ligne de bibliothèques ou de librairies. Un peu moins connue est son implication dans la sauvegarde du patrimoine typographique français. Il fit partie, comme un certain nombre d’autres, dont votre serviteur, de l’association Garamonpatrimoine (site ici) qui tenta d’éviter, hélas vainement, le naufrage de l’Imprimerie nationale, du moins de sa partie non-industrielle. Une pétition fut lancée pour forcer à cette sauvegarde, qui recueillit 21500 signatures, ce qui est peu si l’on pense à d’autres pétitions plus récentes qui ont recueilli en quelques jours près de deux millions de signatures, mais qui n’est pas négligeable en raison du sujet considérablement moins populaire et moins attractif pour le bipède de la rue.
La pétition fut remise au président de la République le 14 avril 2005. Un petit groupe se réunit dans un bistrot du quartier élyséen pour cette occasion. Foucauld Pérotin en avait apprêté l’apparence sous la forme d’un volume cartonné. Yvette Vibert (1948-2023) fut désignée pour porter ce livre des signatures au président Chirac.
Yvette Vibert, Jérôme Peignot qui lit (ou relit) la lettre d’accompagnement de la pétition qui, elle, est posée sur la table du bistrot.
Le groupe des remetteurs de pétition, après la remise par Yvette (de gauche à droite) : Foucauld Pérotin, Jean-Louis Estève, Jef Tombeur, Jérôme Peignot, Yvette Vibert. CLS est derrière l’appareil.
Les mêmes, après permutation : Jean-Louis Estève, Jef Tombeur, Jérôme Peignot, Yvette Vibert, Foucauld Pérotin.
Manquaient trois membres très actifs de Garamonpatrimoine qui n’avaient pas pu venir : Jacques André, Alain Joly, Christian Paput (par ordre alphabétique de nom). Inutile de dire que cette pétition n’a pas été suivie de grands effets.
Trente ans plus tôt, j’avais rencontré pour la première fois Jérôme Peignot. Tout frais sorti de l’école Estienne mon diplôme en poche et encore avide de compléter ma culture technique — une couche encore fort mince à cette époque — j’avais appris que Jérôme Peignot donnait une série de quatre conférences autour de la typographie et de la lettre d’imprimerie. Un nom illustre, lié à celui d’une société qui venait tout juste de fermer ses portes définitivement, je ne pouvais faire autrement que de me précipiter pour entendre la bonne parole de celui qui le portait. Première conférence. J’ai le plaisir imprévu d’y retrouver Michel Rapillard qui avait été mon professeur de maquette et de calligraphie à Estienne. Nous nous asseyons côte à côte. Jérôme Peignot commence à parler. Grand étonnement de ma part et de celle de mon voisin. Le discours, parfois un peu lyrique, un peu poétique, était en général, surtout incohérent et inconsistant typographiquement parlant. Nous nous entre-regardions de temps en temps avec Michel Rapillard, lui avec sa culture affirmée et moi avec la mienne débutante, et nous ouvrions de grands yeux étonnés. La fausseté de certaines des affirmations entendues nous faisaient sursauter. Visiblement, Jérôme Peignot n’avait pas encore assimilé et classé dans sa tête la prodigieuse source d’informations qu’étaient les archives de Deberny et Peignot dont il avait hérité. Je vins aux trois autres conférences, Michel Rapillard s’en dispensa.
Trente ans plus tard, quand j’ai croisé Jérôme Peignot à nouveau à l’occasion de Garamonpatrimoine, je n’ai pas osé lui parler de ce bref épisode de notre passé commun. Devenu docteur, il avait acquis l’autorité nécessaire pour parler honorablement d’un sujet qu’il avait réussi à maîtriser. Et il avait sûrement oublié ces (ou ses) débuts hésitants.
Quand il sortit son ouvrage Typoésie, je fus à la fois ravi et courroucé. Ravi du livre et courroucé de son titre qui reprenait sans le savoir celui d’un petit film qu’un jeune cinéaste en super 8, Gérard Gendrau, avait consacré à mes débuts de créateur de petits livres. Si l’on apprécie les films dont la qualité d’image et de son est déplorable, on peut en voir la numérisation ici.
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