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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Des barbares...
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Fin-de-Siècle
Fourneau and Fornax
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... for those who are too lazy to seek.
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La construction est achevée. Rien qu’un petit décalage de quelques millimètres, et la date est apparue. Venant agrémenter l’environnement rouge brique d’une touche de noir et de blanc, certains équipements sont apparus à leur tour, bien postérieurs.
Un petit distique poétique, est-il critique ou pathétique ?
Certes, il est vrai que notre monde a des problèmes de peau. Il a attrapé une sale maladie qui le gratte, qui le fait souffrir, qui lui donne des inflammations, des irruptions de boutons qui éclatent un peu partout, qui répand pestilence et désolation. Vraiment une sale maladie qui s’appelle humanité. On cherche un médecin qui pourrait éliminer cette maladie mais on ne trouve pas...
Trois mois après la naissance du distique interrogatif, un début de solution arrive au même endroit. Le bacile botulique est-il une solution envisageable ? N’est-il pas pire que le mal initial en lissant sans soigner ?
Commencer par la fin. Soit. C’est une proposition. Est-elle logique ? Et où se trouve le début et où se trouve la fin ? Ici, pour ce livre sommairement dessiné à la craie blanche, il se présente par la fin pour nous, bipèdes occidentaux de base. Mais pour les Chinois, les Japonais, les Arabes et les Hébreux (pour ne citer qu’eux), ce livre se présente par le début. Peut-on généraliser et en conclure que le début des uns est la fin des autres et vice-versa ? Non, ce serait imprudent. Mais si le fil de la pensée se déroule toujours d’un début jusqu’à une fin, il ne se déroule pas toujours dans le même sens dans sa notation écrite. L’eau d’une rivière ne remonte jamais jusqu’à sa source. Elle coule toujours de haut en bas mais peut couler vers la droite ou vers la gauche, tout dépend de la position de l’observateur.
Commencer un livre par la fin, ou par le milieu, est possible s’il s’agit d’un livre d’images ou d’un recueil de textes courts à picorer. Commencer une pensée par la fin ne l’est pas. Pour la comprendre, il faut suivre son cours dans le sens de son élaboration.
On peut sauter vers la fin d’un livre pour en savoir la conclusion. C’est ce que font les lecteurs pressés et peu scrupuleux pour découvrir qui est le coupable dans un roman à énigme. Mais c’est tricher et c’est se priver de tout le raisonnement qui a conduit à cette découverte.
La dernière page de notre livre dessiné est roulée et laisse deviner une partie du texte qu’elle contient : « amour de la vie qui se... » L’amour de la vie, serait-ce là ce par quoi il faudrait commencer ? Mais pourquoi cet amour de la vie arriverait-il à la fin ? S’il arrivait dès le début, cela éviterait bien des malheurs. Toutefois, pour les Chinois, les Japonais, les Arabes et les Hébreux (pour ne citer qu’eux), on a vu que ce qui est notre fin est leur début, donc l’amour de la vie arriverait chez eux au bon moment, et tout serait pour le mieux. Il n’y a que chez nous, pauvres bipèdes occidentalo-centrés, que cela pourrait ne pas bien se passer. Nous serions dans la panade parce que cet amour arriverait trop tard pour qu’on puisse le pratiquer et l’apprécier. Pas drôle...
Les jours se suivent sans se ressembler, tout en se ressemblant. On passe des chiens d’hier à la vache d’aujourd’hui. On reste dans le monde animal mais on change de taille et d’encombrement. Et on a un sentiment mitigé au sujet du nom choisi pour l’enseigne de cet établissement.
Bien sûr, on comprend tout de suite l’allusion portée par l’enseigne, puisque l’on est un Européen francophone de l’Ouest (ce qui tend à réduire le pourcentage de bipèdes à comprenure). Nous vient immédiatement en mémoire un dessin de Benjamin Rabier — même si l’on ne sait plus, ou si l’on a jamais su le nom de l’auteur du dessin — qui représente une tête de vache rouge et souriante. Elle fait partie de la culture populaire et publicitaire liée à un fromage à tartiner prisé par les enfants.
Et c’est ce rapport immédiat que fait notre esprit occidentalo-centré avec cette image publicitaire qui dérange l’esprit et qui mitige le sentiment. En quoi une librairie de bon aloi peut-elle ou doit-elle établir un lien avec une image publicitaire, même réjouissante comme le dessin de Rabier ? De manière plus générale, une libraire ne déchoit-elle pas en plaçant son statut de boutique culturelle sous le joug publicitaire ? Ne serait-ce qu’un peu ?
De plus, le substantif vache est lié à certaines expressions pour le moins péjoratives : « vache à lait » pour parler d’un client (d’une personne en général) dont on peut traire le portefeuille sans complexe, « grosse vache » pour évoquer avec vulgarité l’apparence physique de certaines femmes enveloppées, « la vache ! » ou « vache de !... » pour ponctuer une expression exclamative. Établir un lien, même inconscient, entre une librairie et ces expressions populaires me paraît maladroit.
L’établissement n’est pas qu’une librairie. Il est aussi un « café resto [sic] ». Activités qui — opinion toute personnelle — exercées dans un même lieu me paraissent incompatibles, du moins pour la santé et l’apparence physique des livres qui s’y trouvent. A-t-on le droit de manipuler les livres à table pendant les repas ? Est-on autoriser à parcourir la partie librairie de la nourriture ou de la boisson à la main (glaces en cornet, verre de vin rouge) ? A contrario a-t-on obligation de se laver les mains avant de manipuler les livres ? Les bipèdes lecteurs-remplisseurs de panse qui fréquentent la librairie-café-resto acceptent-ils facilement d’acheter des livres tachés de graisse ou de vestiges alimentaires ?
Il m’est arrivé de me rendre dans des librairies à des séances de dédicaces agrémentées d’un petit buffet-bar pour l’occasion. Jamais je n’ai accepté le moindre verre ni la moindre friandise. Par simple respect pour les livres présents.
Enseigne calembourdesque pour attirer l’œil et la clientèle gâteuse chien-chien, miaou-miaou, très représentée dans les grandes villes. On ne juge pas, on constate seulement. Et on pense illico à un géant de l’humour dessiné, Chaval, qui pousse l’absurde bien au-delà du simple rire.
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