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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Ministère des Ordures et Détritus
à l’attention du Ministre des Murs et Clôtures
Cher Collègue,
À toutes fins utiles, je vous transmets le rapport d’un employé de vos services, dont vous connaissez probablement la teneur, rapport qui a été porté à ma connaissance par mon chef de cabinet.
Il serait souhaitable que de tels documents ne circulent plus entre nos administrations respectives. Vous ne l’ignorez pas, les crédits qui sont alloués à mon ministère sont plus que réduits, ainsi que l’est le personnel dont je dispose pour accomplir la tâche dont mon administration est chargée. En outre, vous pouvez constater à sa lecture que ce rapport aborde des points qui n’entrent pas dans le domaine d’action de mon ministère.
Veuillez faire comprendre à votre rapporteur que nous faisons tout ce que nous pouvons et que tous les rapports du monde ne pourraient pas changer la situation.
Cordialement,
le Ministre des Ordures et Détritus,
[signature illisible]
Rapport sur la propreté des rues
et sur le respect citoyen
(résumé)
Suite à une requête du ministère des Trottoirs, le ministère des Murs et Clôtures a été sommé d’établir un constat sur la propreté et sur la circulabilité piétonnière de nos rues. Après à une enquête de plusieurs mois, le présent rapport en établit la situation présente.
Pour illustrer le propos nous avons cru bon de joindre le document photographique ci-après, choisi au sein du corpus des documents accumulés lors de l’enquête, document représentatif de la situation.
L’enquête menée auprès des citoyens-piétons a permis de dégager les points suivants :
• Nombre des passant n’ont pas appris à lire les plaques informatives en lettres blanches sur fond bleu, ou ont des difficultés à en discerner le sens. Cela, bien entendu, sans tenir compte des mal-voyants ou des non-voyants.
• Une fraction de cette population avoue de bonne foi être arrivée de fraîche date dans notre pays dont elle apprend avec ferveur la langue et l’écriture mais qu’elle ne les maîtrise pas encore bien et applique encore les pratiques de leur pays d’origine, différentes des nôtres.
• Un nombre assez restreint de citoyens, pratiquant la désobéissance civile pour lutter contre la situation en place, encombrent volontairement les espaces réservés à la libre circulation.
• Une grande majorité d’individus, souhaitant se débarrasser sans frais d’objets dont ils ne veulent plus viennent les déposer nuitamment dans des endroits stratégiques dans l’espoir de le voir disparaître le plus rapidement possible. D’aucuns croient même à quelque pratique magique qui conduirait à la disparition immédiate des objets déposés.
• Une fraction des individus ci-dessus, pris sur le fait par des inspecteurs de nuit, ont évoqué comme raison à leur acte de vandalisme, la médiocre qualité volontaire de nos productions industrielles aux fins de massification de la consommation. Certains de ces contrevenants — parmi les plus âgés — évoquent même un temps passé, probablement imaginaire, où les objets étaient solides et passaient sans détérioration de génération en génération.
• Un individu enfin, venu de lui-même vers nos enquêteurs, avoue être l’auteur du dessin mural ayant pour but, selon ses dires, d’aider la communauté à prendre conscience de la dégradation industrielle persistante et des graves manquements civiques de notre société.
Le rapporteur,
Charles Le Simiesque
Voici quelques temps (peu), à l’occasion de recherches pour un futur ouvrage, je me suis retrouvé à déambuler dans le Marais parisien. J’attendais des documents qui n’étaient pas arrivés, et j’avais du temps à perdre. Mes pas me conduisirent — hasard ? destinée ? — à arpenter la rue Elzévir. Nom qui émeut tout typographe fier de l’être (ou non), celui d’une illustre dynastie d’imprimeurs et typographes hollandais du 17e siècle, qui produisit nombre d’ouvrages de petit format, un peu les ancêtres des livres de poche ; un nom que l’on associa à un type de dessins de caractères à empattements triangulaires. En passant devant le 6 de la rue, je ne pus m’empêcher de m’arrêter et de prendre une photo.
Des souvenirs laissés de côté m’étaient revenus en mémoire. Les années 1970 virent la disparition, la fermeture définitive, de la plupart des fonderies de caractères. Deberny & Peignot, la Fonderie typographique française, Olive pour la France, Stempel pour l’Allemagne, Nebiolo pour l’Italie... Seules ont résisté encore quelques années la fonderie Neuville et surtout la fonderie suisse Haas qui récupéra, au fil des fermetures de ses confrères une partie de leurs créations. Haas qui avait ouvert une petite filiale en France, un comptoir de vente de matériel typographique à Paris, rue Elzévir, au numéro 6. Un choix d’implantation qui n’avait, à coup sûr, pas été laissé au hasard.
Retour en arrière de vingt ans, nous sommes en 2005. J’ai pris beaucoup de photographies cette année-là, et à l’occasion de l’achat d’une brosse à formes que j’utilise toujours pour nettoyer les formes d’impression encrassées par trop d’encre, en sortant de la boutique, j’en ai pris la devanture en photo. Sans arrière pensée, sans prévoir qu’elle deviendrait un témoignage d’une époque disparue.
De comparer les deux clichés m’a donné envie de compulser le catalogue de Haas-France que l’on pouvait se faire offrir lorsqu’on était typographe et qu’on leur achetait du matériel. Je l’avais oublié : il s’inaugure d’un texte d’Adrian Frutiger que je me fais un devoir de vous proposer dans ce billet. Adrian Frutiger dont j’avais acheté chez Haas-France, au 6, rue Elzévir, une police de capitales d’Univers 45 pour un travail qu’on m’avait commandé...
Hier, j’ai parlé du pochoir sur papier en affirmant que les pochoirs que l’on trouve sur les murs de nos villes étaient le plus souvent sommaires et mal réalisés. En note, je citais deux contre-exemples : Mosko et associés, et le groupe d’artistes Lézarts de la Bièvre. Voici cinq œuvres de chacun pris dans ma documentation. Il y en a d’autres que je vais peut-être partager ici, un jour...
Mosko et associés
Girafes.
Girafe multicolore.
Tigre.
Panthères dans un décor psychédélique.
Girafe chevauchée par l'homme blanc de Mesnager et, hélas, polluée de tags et objets divers.
Lézarts de la Bièvre
Portrait.
3 « polaroids ».
Femme.
Une photographe.
De dos.
On va parler du pochoir, aujourd’hui. Oh, mais j’entends déjà les Gen-X et suivants (Y, Z, Alpha...) s’écrier : « Qu’est-ce qu’il se croit, ce vieux tromblon, nous on sait ce que c’est le pochoir, il croit qu’il va nous apprendre des trucs, mais nous on pratique déjà avec nos bombes de peinture ! Peuh ! [moue de mépris] ».
Oui, c’est vrai, on peut pratiquer le pochoir avec des bombes de peinture pour décorer des murs (ou s’exprimer sur eux, comme →ici)... mais il n’y a pas que les murs, dans la vie. Il y a aussi la liberté de s’exprimer sur du papier, finement, en utilisant des gestes fins et mesurés, et de la couleur fine et transparente (ou opaque, ça dépend du résultat qu’on veut obtenir)... en prenant son temps, en toute finesse et finitude.
Si on veut en savoir plus sur cette version-là du pochoir, faut cliquer sur la trogne esjouie du bonhomme qui lit ; un bonhomme qui n’est autre que Pantagruel.
Parfois, on vous offre du beau à voir, et ça fait du bien...
Et puis on vous le reprend, comme ça, pour rien...
______
P.-S. : Je vous ai déjà parlé de Simone, il y a longtemps, bien longtemps. Pardonnez si j'y reviens...
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